Je ne sais pas si je l’ai déjà écrit quelque part, mais je pense depuis longtemps qu’il serait temps pour les fabricants de produits technologiques d’arrêter d’utiliser le plastique, qui se dégrade trop lentement, pour utiliser de nouveaux produits écologiques, comme le plastique fait à partir de maïs. Voilà c’est fait, Samsung lance deux téléphones mobiles faits à partir de ce plastique. Outre cela, la liste des progrès dans le choix des matériaux « verts » est impressionnante.
Impressionnant, le prix doit l’être aussi… ce qui fera encore en sorte, comme tout le reste, de réserver les comportements de consommations responsables à ceux qui ont la bourse remplie en conséquence. C’est bien dommage, au nombre de produits désuets qui sont jetés toutes les secondes, tout le monde devrait pouvoir jeter, au moins, une bonne partie de son vieux cellulaire dans le bac à compost…
Pourquoi pas des télés alors? Tant qu’à y être! Et encore plus facile, le foutu emballage des aliments, s’il y a quelque chose qui ne sert pas longtemps, c’est bien ça! Pour quand une loi interdisant les emballages non recyclables ou non biodégradables? Étant donné que j’ai peur de me faire taper sur les doigts, j’ai vérifié, rapidement, mais j’ai vérifié, c’est le désert légal… Rien. Même si c’est une absurdité. Et le pire c’est que ça va venir, mais dans une lenteur frigorifiée par la crainte économique.
Ils ont peur pour leurs petites poches, les pauvres! Ceci pensé et écrit avec toute l’ironie qu’il faut! J’ai le goût de sacrer, mais ça ne finirait pas bien mon billet, ce n’est pas mon style… même si j’ai bien le style qui me tente au moment où ça me tente… Ta…
Je trouve ça aberrant d’acheter des produits écologiques dans un emballage de styrofoam… Des légumes bio dans un sac de plastique.
Ce que tu dis me fait réfléchir au même titre que «99 francs»… Il va falloir que la civilisation occidentale, grande consommatrice devant l’éternel, finisse par trouver le moyen d’intégrer la panoplie de solutions vertes, faciles et écologiques qui lui sont offertes, sinon, comme on le montre dans le film, c’est l’explosion. Les Occidentaux finiront pourris dans leur surconsommation visuelle, alimentaire, porno, etc.
J’en parlais hier avec Tendre moitié, et nous en sommes venus nous-mêmes à la conclusion qu’arrêter la consommation est impossible dans notre société, qu’elle en constitue la base. Il serait donc temps que le politique se mette de la partie, ait une volonté d’éduquer la population. Stéphane Dion (même si c’est un fédéraliste à la sauce Chrétien que je déteste) me semble tout à fait capable de jouer ce rôle de politicien peu charismatique mais efficace. M’enfin!
Plastique de maïs…carburant végétal…
Je ne peux pas encourager ça, pas encore. Comment peut-on utiliser des denrées alimentaires pour satisfaire à nos besoins en carburant, en plastique, en quoi que ce soit qui ne se mange pas, nous les consommateurs fous ? J’ai beau avoir la conscience élastique, je ne comprends pas qu’à si grande échelle on puisse faire une telle chose. Trop de gens crèvent de faim pour qu’on utilise des hectares de plantations pour les transformer en matière de consommation autre qu’alimentaire.
Pour moi il ne s’agit pas de consommer en appaisant ma conscience tout en ne me souciant pas du reste du monde, mais plutot de réduire ma consommation. Mon cellulaire? Le même depuis 6 ans. Le précédent? Il avait bien autant d’années. La voiture? Moteur écotech, et la majorité de mes déplacements se font à pied.
Si seulement les achats de ce téléphone se faisaient uniquement par des gens qui ont vraiment besoin de changer d’appareil… mais ce qui risque d’arriver c’est qu’un appareil tout a fait fonctionnel et même pas plus vieux que un ou 2 ans, 3 si on est chanceux, va se retrouver au dépotoir pour faire place à celui-ci. Multiplier par le nombre de consommateurs potentiels, plus le transport…
Je rejoins La Fêlée dans la majorité de ses arguments. À quoi bon mieux consommer d’un côté quand c’est pour faire crever les autres ? Alors va pour certains choix de consommation responsable.
De deux maux, on choisit le moins pire, celui qui préservera l’environnement, et c’est très bien. Parce que ça démontre une conscientisation. Mais on est encore au stade de la recherche de solutions capables de satisfaire tous les paramètres à prendre en compte. Et là, il nous reste du chemin. Pour faire cesser les actes de « bonnes consciences » parce qu’on sait se débarrasser des choses, maintenant, mais qu’on achète encore tout croche !
Ma pensée parfaitement résumée par la Fêlée. Réduction…
« plastique fait à partir de maïs »
La leçon de l’éthanol de maïs n’a pas été comprise?
Lutopium,
ma commande de légumes bio, je la reçois dans des sacs en plastique biodégradable, du polyéthylène additivé, pour être précis. C’est une invention française du nom de Néosac. C’est un plastique (fait à partir du pétrole) dans lequel on a ajouté des produits pour le rendre biodégradable au contact des éléments. Les écologistes sont sceptiques sur l’incidence biochimique de ces sacs…
Humeurs mtl,
moi j’irais vers un compromis. On diminue la consommation et on encourage le biodégradable le plus possible.
LaFêlée, Intellex, l’ex, et Anarcho,
je savais bien que cela ressortirait… 😉
Mais le maïs n’était en fait qu’un exemple, même si c’est la seule technologie, en évidence, complètement biodégradable (je cite plus haut à Lutopium les sacs en polyéthylène additivé, mais ce n’est pas clair…). J’espère, si tout va bien, qu’on pourra à l’avenir produire des plastiques à partir des feuilles mortes, c’est dans ce sens-là qu’il faut le prendre. Et la production de sacs à partir de maïs est encore assez minime, comparée à la production d’éthanol.
Bonjour Renart,
j’ai pris connaissance de votre article s’intitulant: » Son téléphone dans le bac à compost ». J’ai un de mes collègues André Pratte, qui à écrit un article qui s’apparente au vôtre. Il serait intéressant d’avoir votre point de vue concernant le fait que la consommation d’eau embouteillée à considérablement augmenté depuis 20 ans, par contre la fabrication des bouteilles n’a rien d’écologique. http://blogues.cyberpresse.ca/edito/?p=329&utm_source=Fils&utm_medium=RSS&utm_campaign=Blogue_LE_BLOGUE_DE_L'EDITO
Véronique,
j’ai pris la peine de lire le billet et même d’y réagir.
Bonne journée!
J’ai personnellement déjà vu des livraisons de légumes bio dans des sacs de plastique… De vieux sacs, plastique quand même! Je vois régulièrement des produits bio dans des contenants non-recyclables ou non-réutilisables. Je vois du café bio vendu dans un sac de papier ciré, non-recyclable. Des produits de santé/beauté biologiques et écologiques, vendus dans de tout petits contenants en plastique.
Bref, il y a des efforts qui sont déployés aujourd’hui, tant mieux. Mais l’industrie de la vente au détail et de l’alimentation a du chemin à faire! Comment expliquer que la vente de produits en vrac semble avoir pris du recul depuis quelques années? Et que dire des fruits et légumes bio qui parcourent des milliers de kilomètres en camion avant d’atterir sur les tablettes québécoises?
Lutopium,
tu pointes de très gros problèmes, j’en conviens. Admettons que je crois que la priorité des progrès devrait se porter du côté de l’emballage et de la proximité de l’agriculture, que de la popularité du bio… J’espère que de moins en moins de mes produits proviendront de loin.
Et un telephone en bois ? Tu glisses les composants dans un morceau de 2 par 4 et hop le tour est joué !
Perso j’attends que l’essence coute si cher qu’on stoppe les importations, qu’on consomme local et qu’on se deplace en char à voile. Marrant un embouteillage sur la 40 par calme plat, pas un pet de vent.
Sinon je limite ma consommation au max depuis quelques annees. Une vieille tele meme pas de telecommande, elle marche, pourquoi la changer ? Un ordi poussif ? Bon je change mes habitudes de jeux et ressors les vieux classiques. Les vetements : as-tu ne veux plus tes vieux pantalons, ben oui donne-les moi je les mettrais. D’ailleurs c’est bien beau tout ca, mais il va falloir que j’aille quand meme m’acheter du linge, je n’ai plus un seul jeans mettable en public. Vivement que le beau-frere reprenne du poids pour me filer sa garde robe.
Pourquoi pas une taxe differente suivant les produits ? Ca existe bien ailleurs. Augmentons la taxe sur les produits de luxe et les appareils electroniques, ce n’est pas essentiel et ca pollue comme pas possible ! Cet argent irait seulement au developpement d’energie propre et à la subvention des transports ecolos.
Les coups de pub comme celui de samsumg ca me pue au nez. Ca ne serait pas à la mode et ca ne leur rapporterait pas en bout de ligne du pognon, il y a peu de chance qu’il le fasse. C’est de l’arnaque, c’est jouer avec les sentiments de culpabilité du monde, c’est nous prendre pour des caves !
D’ailleurs, qui possede un cellulaire sans en avoir reellement l’utilité ? J’en ai jamais eu et je vis tres bien, ne me faites pas croire que vous avez tous un boulot qui necessite cette cochonerie ! Y en avait pas avant, on faisait comment ? On laissait un message et on patientait.
Il faudrait surtout reapprendre à vivre.
« Je ne peux pas encourager ça, pas encore. Comment peut-on utiliser des denrées alimentaires pour satisfaire à nos besoins en carburant, en plastique, en quoi que ce soit qui ne se mange pas, nous les consommateurs fous ? J’ai beau avoir la conscience élastique, je ne comprends pas qu’à si grande échelle on puisse faire une telle chose. Trop de gens crèvent de faim pour qu’on utilise des hectares de plantations pour les transformer en matière de consommation autre qu’alimentaire. »
30% du territoire agricole des États-Unis sert à faire pousser du cotton, et aux dernières nouvelles, on ne mange pas encore nos bas ^^. La surface de maïs et de cultures alternatives non-reliées à la consommation (chanvre, maïs à éthanol, lin) de denrées alimentaires, dans les États-Unis, doit équivaloir à environ 5%. Donc, s’habiller consomme 6 fois plus de territoire agricole que toute autre culture non-liée à la consommation alimentaire.
On pourrait aussi parler des poissons, qui demandent 6 kg de plantes pour faire 1 kg de viande (ce n’est pas trop grave, car c’est du plancton), ou du champion, le boeuf, qui demande environ 20 kg de plantes pour faire 1 kg de viande. Pensez-y bien quand vous prenez un quart de livre; il aura fallu 5 lbs. de fourrage uniquement pour faire la boulette de viande au centre du hamburger.
Le problème, c’est que pour synthétiser des plastiques, il faut des structures chimiques complexes. Le maïs l’offre, le pétrole l’offre. Le maïs peut pousser de façon durable (si on contrôle et gère l’érosion des sols), mais le pétrole ne peut être collecté de façon durable. Je préfère voir du plastique de maïs, biodégradable en 6 mois, qu’un sac de polyéthylène dérivé de la molécule pétrolière, biodégradable en 400 ans, pour un produit avec une durée d’utilisation moyenne de 20 minutes.
Je ne nie pas que j’aimerais qu’on emploie autre chose. La polytechnique effectue des recherches sur la possibilité de faire des matériaux à partir de la pomme, ou peut-être que la cellulose transformée en sucre (comme on veut faire pour l’éthanol) peut être employée. Mais en attendant, si j’ai à choisir entre maïs et pétrole, vous savez c’est quoi mon choix…
Correction: j’ai revérifié mes sources, et le 30% est un chiffre tout à fait fallacieux ^^. Je vais devoir relire mon livre sur The Ecology of Commerce pour retrouver la bonne donnée, mais c’est de beaucoup plus petit que ça.
Petit bémol: la production de cotton aux États-Unis, entre 2001 et 2002, était de 4420 tonnes métriques. La Chine en a produit 5300 tonnes métriques et l’Inde 2700. Des pays qui ont financé l’industrie du cotton, on a récolté 15 700 tonnes métriques de produits.
et pour ce qui est du carburant, lorsque l’on tient compte du fait qu’il peut être remplacé par de l’huile à friture déjà utilisée par des chaînes de restaurants qui doivent payer pour s’en débarasser et qui seraient bien heureuses de la déverser gratuitement, ça donne envie de tordre ses frites quand on va chez McDo.
Manx, je comprends bien ton point, que ce soit à 30 % ou à 17 %… 🙂
Si manger le coton devait freiner la crise alimentaire, avec un peu de ketchup Heinz dessus, je gage qu’on trouverait des clients. 😉
Permet moi quand même de trouver ça difficile à comprendre(euh je dis pas qu’il faille cesser là) qu’on travaille si fort à développer des carburants, des plastiques et quoi d’autre encore, pour satisfaire notre désir de consommateur, alors que si on consommait moins, on reglerait un problème.
Bon je sais si on consomme moins on produit moins, crise économique… le confort personnel de chacun étant touché d’une façon ou d’une autre, vaut mieux que ce soit celui des autres.
Tiens, voilà une bonne habitude à prendre: Nettoyants Écolos Lemieux. On y propose des produits de nettoyage, savons, shampoings, etc… écologiques et « en vrac »!
Au moins Renart, tu proposes d’autres solutions que le maïs, ça va.
Tiens en parlant de surconsommation debile, le truc qui me choque en ce moment meme si ce n’est qu’un detail: les barbecues !
Z’avez vu les amoires en inox qu’ils vendent pour simplement faire cuire un steak ! Bientot l’armoire normande passera pour un bibelot à coté de ces monstres. Et quand on connait la duree de vie d’un barbecue, c’est hallucinant de calculer le gaspillage de matieres premieres foutues là-dedans. On marche vraiment sur la tete !
Bah, certains certains barbecues de moyenne et basse gamme sont moins pires. Et le propane est quand même moins pire que l’essence. Mais c’est vrai que ces armoires en inox sont ridicules et exagérées.
Et on peut faire cuire bien d’autre chose que des steaks ringards (beurk) dans un barbecue, poulet, côtelettes et languettes de porc, poisson, pomme de terre, etc..
Au fait Reblochon, je reviens progressivement.