La science et les animaux au service de la liberté sexuelle et morale

J’ai trouvé quelque chose d’intéressant dernièrement sur le HOU-HOU BLOG. Et je vous en fais ici une libre traduction, puisque ce blogueur semble croire que les internautes francophones sont tous, sans exception, à l’aise avec l’anglais…

Les résultats de divers tests réalisés avec la technologie d’imagerie du cerveau indiquent clairement que l’orientation sexuelle est une caractéristique biologiquement déterminée.

Les tests révèlent que chez les homosexuels, les structures principales qui régissent l’émotion, l’humeur, l’anxiété et l’agressivité ressemblent beaucoup à celles des personnes du sexe opposé.

Les résultats prouvent que les facteurs biologiques aident à déterminer l’orientation sexuelle et qu’ils laissent une signature neuroanatomique.

Pour les sources, elles sont chez lui.

Non, mais, vraiment, vive la science! Un autre point de gagné contre la stupidité religieuse qui rend l’homosexualité amorale… Il n’y a pas de libre arbitre qui tienne dans le comportement sexuel de ces gens, ils ne font que vivre selon leur biologie. La même chose pour les humains hétérosexuels qui, parfois, trouvent réconfort sensuel et sexuel chez des personnes du même sexe. Sans oublier les gens bisexuels, bien sûr! C’est un besoin biologique, émotionnel, il faut le combler. Au diable la morale!

Et même les animaux ne sont pas en reste. J’ai deux spécimens de chat mâles chez moi qui font l’amour (ou plutôt miment faire l’amour) de temps en temps. Étant donné qu’ils sont castrés depuis longtemps, il serait très difficile de présumer sur le pourquoi, mais qu’est-ce que ça change : ce sont des gays-chats, voilà!

Humains et animaux, même combat!

Ça me fait penser, assez en diagonal, à une histoire relatée par l’ami Le Détracteur Constructif, au sujet d’un lionceau apprivoisé et qu’on retourne dans la nature. Allez lire ça, pleurez comme je l’ai fait, et revenez ici après avoir bien remercié le blogueur pour sa recherche et sa bonté.

C’est fait? (Sinon vous manquez vraiment quelque chose!) Après ça, qui peut bien croire en la suprématie de l’humanité pour cause d’histoires tordues comme l’Âme, dans une optique religieusement doctrinale, qui relaye les animaux à de simples mécanismes biologiques sans plus d’importance que l’utilité qu’on leur fait porter…

Si nous avons une âme, ils en ont une. Mais je crois qu’ils n’en ont pas, tout comme nous. S’il reste quelque chose de nous après notre mort, cela serait sûrement de l’énergie liée, à force d’avoir été si longtemps dans un même espace. Alors, je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec les animaux, quoi que soit la vérité.

(Photo : gruntzookie)

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Une réponse à La science et les animaux au service de la liberté sexuelle et morale

  1. Excellent cette recherche sur les facteurs biologiques des homosexuels. Ça fait assez longtemps qu’on dit que ce n’est pas comme s’ils avaient le choix.

    Maintenant, comme le dira sans doute Noisette, il faut voir ce qui en est des pédophiles, car c’est sans doute le même problème. Il faudrait arrêter de les traiter: il s’agit d’une orientation sexuelle. Il faut trouver une autre solution, c’est pas avec du Polysporin qu’on va leur arranger le bobo…

    Merci de faire de la pub pour l’histoire de Christian. De tous mes billets, c’est celui qui mérite le plus de devenir populaire, sans aucun doute!

  2. internationaliste dit :

    Excellent billet. Je crois que c’est tout à fait juste. On ne choisit pas ses pulsions sexuelles. Au même titre qu’on ne choisit pas d’être attiré par tel type de personne, c’est biologique.

  3. Très bien Renart!

    En ce qui concerne la religion, il y a beaucoup de fifure (de la vraie fifure, et non une homosexualité assumée) refoulée chez les fervants croyants.

    http://francoistremblay.wordpress.com/2007/12/06/why-religion-is-the-product-of-faggotry/

  4. Je ne sais pas si j’adhère à la thèse scientifique qui explique l’homosexualité car elle en est encore à ses balbutiements…

    Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’on ne choisit pas son orientation sexuelle.

    J’ai souvent entendu des gens qui prétendaient qu’il y avait plus de gais aujourd’hui car ils s’affichent plus qu’avant et que ça en influencerait. Je ne pense pas qu’on peut se conditionner à être homosexuel si on est fondamentalement hétérosexuel. On peut se forcer mais ça serait complètement ridicule.

    Si on a l’impression que les homosexuels sont plus nombreux de nos jours, c’est simplement que c’est mieux accepté et se cachent moins.

    Par contre, pour ce qui est des filles qui se frenchent entre elles dans les bars… Faudrait faire une étude là-dessus 😛

    Bravo pour ton texte!

  5. Je me demande qu’elle est la nouvelle!? Me semble avoir lu exactement la même chose il y a au moins cinq ans!

    Comme tout débat sur la place de l’inné, cette question des caractéristiques du cerveau des homosexuels est sensible. D’un bord, oui, les homosexuels disent qu’ils l’ont toujours été, qu’ils n’ont pas choisi. Cette thèse pourrait confirmer cette position. D’autres homosexuels sont pourtant moins enthousiastes, car ça peut aussi prouver qu’ils ne sont effectivement pas « normaux », pas des « vrais hommes ». Déjà tout ce qu’on peut dire sur le cerveau des femmes! Ça pourrait ouvrir la voie au dépistage génétique et même l’eugénisme.

    Je ne dis pas que l’homosexualité n’est pas naturelle – des comportements homosexuels auraient été observés chez pas mal toutes les espèces animales, ça aussi c’est connu depuis longtemps – mais je serais bien curieux de voir si les « gay-chats » de Renart ont vraiment des cerveaux différents des autres chats, et en quoi le fait d’être castrés et plus ou moins assignés à demeure les a rendu homosexuels. Et d’ailleurs, le sont-ils? Les hétérosexuels qui « parfois, trouvent réconfort sensuel et sexuel chez des personnes du même sexe » ont-ils des cerveaux différents, oui ou non? Ce comportement homosexuel sporadique fait-il d’eux des homosexuels?

    Moi, j’ai bien de la misère avec les nouvelles scientifiques de ce type (et j’ai déjà été chroniqueur à une émission radiophonique de vulgarisation scientifique). Je trouve que ça ne veut rien dire, comme bien de ces études qui concluent qu’il y a un facteur génétique à telle ou telle maladie, ou que telle ou telle dépendance est lié à une différence des capteurs de sérotonine: c’est la question de l’oeuf ou la poule! La nouvelle est ici, en français sur Cyberpresse. Dernière ligne:

    L’étude n’ayant porté que sur 90 personnes, ce qui est peu pour une étude scientifique, les chercheurs ont déclaré que leurs «observations incitent à entreprendre des recherches plus poussées et à une meilleure compréhension de la neurobiologie chez les homosexuels».

    Autrement dit les chercheurs prouvent d’abord qu’il leur faudrait continuer à chercher!

  6. Le Détracteur,

    oui, je crois aussi que pour les pédophiles il y a de fortes chances que ça ressemble à ça, mais j’ai quand même un gros doute, ça pourrait être strictement du domaine psychologique. L’avenir nous le dira.

    Internationaliste,

    tout ce qui peut convaincre les homophobes que ce sont eux les malades est une bonne chose!

    Anarcho,

    j’ai lu en (très) diagonale et j’ai compris le principe. Principe avec lequel je suis tout à fait d’accord.

    Par contre, le gars aurait dû choisir autre chose que son nom ultra québécois francophone pour son adresse de blogue unilingue anglais…

    Noisette,

    oui, balbutiements, mais ça parle beaucoup, j’ose espérer que les recherches futures ne viennent pas dire le contraire (mais avec les lobbys religieux, on ne sait jamais…).

    Pour ce qui est des filles qui se frenchent dans les bars, on entend de plus en plus parler de gars qui font de même, et ça va augmenter de plus en plus à la mesure de l’ouverture d’esprit par rapport à l’homosexualité.

    Merci!

    Martin B.-L.,

    je suis peut-être trop optimiste, mais j’accueille tout ce qui peut mettre des barrières à la religion et l’homophobie avec enthousiasme. Mais j’accepte ta critique, et espère que ces recherches continueront et me donneront raison.

    Mais dans le fond, les humains et les animaux recherchent le réconfort à la bonne place, enfin, où leurs désirs les mènent, ça ne peut pas être très loin du biologique.

  7. Optimiste? Aux dernières nouvelles, sur Branchez-vous, tu te disais toi-même pessimiste!

    Comme j’ai écrit, moi je crains qu’une telle « découverte » officialise dans une pseudo-scientificité ces barrières. Après tout, la prémisse de la recherche -car il doit y en avoir une- est qu’il y a bel et bien des différences fondamentales entres gais et non-gais. Et ces chercheurs la cherchent ardemment! C’est pas mal binaire! Surtout que de plus en plus de « regroupements d’homosexuels » préfèrent plutôt parler de diversité et voient la sexualité humaine comme un spectre étendu entre l’hétéro à 99% et l’homo à 99%. J’écrit 99% car Kurt Cobain chantait « everyone is gay ». 🙂

    Voir: http://fugues.vortex.qc.ca/main.cfm?p=100&Article_ID=212

  8. N’oublie pas que François Tremblay est un exilé américain maintenant. Il parle mieux l’anglais que le français.

    Il est auteur de quelques livres.

  9. Anarcho,

    je ne peux pas oublier puisque je ne savais pas…

  10. internationaliste dit :

    Quand des filles se frenchent dans les bars je suis sûr que ça fait l’affaire de bien des gars hétéros! J’ai tendance à penser que toutes les femmes ont une tendance lesbienne en elle à divers degrés.

    Je ne dis pas ça pour ridiculiser les lesbiennes que je respecte beaucoup soit dit en passant.

  11. Martin,

    je ne suis pas encore monolithique, je suis optimiste par rapport à quelques trucs, pessimistes par rapport à d’autres, y’a rien de mal là-dedans! Ce ne sont pas des partis politiques quand même! 😉

    Ce qui me plaît dans cette « preuve » biologique, c’est seulement le fait que cela contredit la vision religieuse de la vie. C’est tout ce que ça devrait impliquer : la liberté pour les homosexuels de former des couples, de se marier, même d’avoir des enfants si c’est possible, puisque la preuve biologique est plus en béton que des élucubrations passéistes.

    Internationaliste,

    comme j’écrivais plus haut à Noisette : « Pour ce qui est des filles qui se frenchent dans les bars, on entend de plus en plus parler de gars qui font de même, et ça va augmenter de plus en plus à la mesure de l’ouverture d’esprit par rapport à l’homosexualité. »

  12. @Renart

    Alors tu es optimiste sur cette question, sur ce sujet!

    « vision religieuse de la vie »? Je pense que tu m’as répondu un peu trop vite et que tu voulais écrire « vision religieuse de la sexualité ». Je te soupçonne aussi de l’avoir fait sans même cliquer le lien fourni, alors je vais le citer:

    Les mouvements gais ou lesbiens n’ont sans doute jamais voulu confisquer l’homosexualité à l’ensemble de la population, mais le triomphe de la perspective identitaire a fait en sorte que l’homosexualité est devenue l’affaire des homosexuels uniquement — et non pas une sensibilité commune à tous, quoique exprimée à des degrés divers. L’homosexualité peut dès lors demeurer une réalité périphérique ou secondaire, puisqu’elle ne concerne que les homosexuel-le-s confirmé-e-s. Les non-homosexuels n’ont pas à se poser de questions sur l’homosexualité : ça ne les concerne pas. Et si jamais ils ressentent tout de même une attirance un peu trop insistante de ce côté-là, ils peuvent toujours mettre cela sur le dos de l’alcool, de la recherche d’exotisme ou de la saine curiosité. On naît homosexuel ou on ne l’est pas…

    Le binarisme sexuel et l’intégrisme identitaire jouent ainsi parfaitement leur rôle : empêcher la remise en cause de la catégorisation des individus en raison de leur érotisme et nier la pluralité des désirs. Conçues comme fixes et exclusives, les identités homo et hétéro restreignent les possibles plutôt qu’elles ne les ouvrent : un homo fait ceci, un hétéro fait cela. Les attractions, les conduites et les relations de tout un chacun sont ainsi codifiées, voire conditionnées, en fonction de son groupe d’appartenance. Dans une telle optique, l’identité homosexuelle renforce l’identité hétérosexuelle, et vice versa. Qu’il hétérosexualise sa vie ou qu’il l’homosexualise, chaque être humain occupe la place qui lui est assignée par le régime du fondamentalisme identitaire.

    Une telle division du monde renforce par ailleurs l’idée qu’il existe une majorité hétérosexuelle versus une minorité homosexuelle.

    Et encore:

    Selon l’historien George Chauncey, auteur de l’ouvrage Gay New York 1, l’idée que les personnes qui ont des pratiques homosexuelles seraient fondamentalement homosexuelles est relativement récente, du moins en Amérique. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la dichotomie homo/hétéro devint vraiment le pivot de l’organisation de la vie érotique des gens. Il semble que jusque-là seuls les hommes dits efféminés étaient vus comme «invertis» dans leur désir puisqu’ils se comportaient, croyait-on, comme des femmes. Un homme masculin pouvait très bien avoir de nombreuses relations homosexuelles sans se questionner le moins du monde sur sa virilité ou sur son identité. Manifestement, l’identité de genre l’emportait alors sur l’identité érotique, qui, en fait, ne constituait pas encore un facteur de classification significatif. Un homme restait masculin tant qu’il avait des relations sexuelles avec des personnes de l’autre genre, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes féminins. Avoir des rapports homosexuels ne signifiait en aucune façon être homosexuel

    Autrement dit, Renart, cette « preuve biologique » que tu aimes tant contribue à renforcer la division entre homos et hétéros que tu dénonces. Cette division est non seulement arbitraire, mais contribue aux préjugés. Voilà!

    Bref, j’appuie ton « vivre et laisser vivre », mais je te mets en garde contre cette lecture effectivement optimiste d’un démarche scientifique douteuse qui pourrait au contraire renforcer l’homophobie. Cherche « homosexualité » et « diversité » sur Google et tu vas voir que c’est un sujet très débattu dans les « communautés gais ».

  13. (Et une chance que tu n’es pas monolitique, j’en connais un qui l’est et il commence à vraiment me casser les couilles malgré ses supposés changements d’identité et d’approche).

  14. internationaliste dit :

    Je persiste à croire que c’est mieux vu dans les bars « hétéros » le fait de voir deux filles s’embrasser que deux gars. D’ailleurs je pense aussi, peut-être à tort, que l’homosexualité féminine est mieux acceptée par les hommes hétéros que l’homosexualité masculine.

  15. Vecteur dit :

    Je ne suis pas sûr que j’apprécie cette justification de l’homosexualité. On dirait qu’il faut prouver que les homosexuels ne sont pas responsables de leur orientation. C’est biologique, c’est pas de leur faute. Comme si on ne pouvait pas accepter en soi l’homosexualité, cette différence sociale. De mon côté, je crois que l’homosexualité est un heureux (gai) mélange d’inné et d’acquis (pas un choix conscient, mais un développement de la personne).

  16. Martin,

    je comprends tout à fait le dérapage redouté avec une preuve biologique de l’homosexualité, mais là n’est pas mon but, vraiment pas, mon intérêt réside seulement dans un désir de contrer l’argumentaire de la droite religieuse.

    Imaginons que l’étude se poursuive et que hors de tout doute elle arrive aux mêmes conclusions, il me semble qu’il y aurait là matière à démonter les Cro-Magnon que l’homosexualité est, soit un vice anormal, soit une maladie… Pour le reste, l’organisation du cerveau doit être quand même différente d’un individu à l’autre, même dans les ressemblances, comme le reste. Alors, la critique de vouloir tomber dans des catégorisations me semble superflue, même si c’est une question intéressante à soulever.

    Internationaliste,

    tu as bien raison, rien à redire. Mon commentaire ne parlait pas du présent, mais bien du futur, cela me semblait très clair, non?

    Vecteur,

    je vais me répéter, mais tout cela n’est pas dans le but de faire de la victimisation ou d’encadrer l’homosexualité dans un carcan fataliste, loin de là.

    « C’est biologique, c’est pas de leur faute. »

    T’aimerais vraiment mieux qu’on dise que l’homosexualité : ce n’est pas biologique, c’est de leur faute! Il me semble que ça ressemble à un discours de redneck ça!

    « Comme si on ne pouvait pas accepter en soi l’homosexualité, cette différence sociale. »

    Prouver que l’homosexualité est un trait inscrit biologiquement n’a rien à voir avec son acceptation sociale ou non, mais bien à voir avec son existence, sa normalité. Et si la science découvre que la bisexualité donne une organisation différente du cerveau que celle des hétérosexuels et des homosexuels, et toutes les décantations d’un côté ou de l’autre, ça ne resterait que des points gagnés pour la science contre les superstitions religieuses…

    « De mon côté, je crois que l’homosexualité est un heureux (gai) mélange d’inné et d’acquis (pas un choix conscient, mais un développement de la personne). »

    C’est très bien écrit, mais cela laisse un peu planer le doute, d’un point de vue homophobe, qu’il y aurait un problème du côté de l’acquis.

    Mais bon, tout mon point de vue là-dessus est fortement ancré dans l’athéologie, théorie qui rejette, entre autres, l’incidence du libre arbitre, base de notre système judéo-chrétien.

  17. Imaginons que l’étude se poursuive et que hors de tout doute elle arrive aux mêmes conclusions, il me semble qu’il y aurait là matière à démonter les Cro-Magnon que l’homosexualité est, soit un vice anormal, soit une maladie… Pour le reste, l’organisation du cerveau doit être quand même différente d’un individu à l’autre, même dans les ressemblances, comme le reste. Alors, la critique de vouloir tomber dans des catégorisations me semble superflue, même si c’est une question intéressante à soulever.

    À mon avis c’est plus qu’une question intéressante, c’est fondamental! Mais bon…

    Moi je te prédis que ça ne sera jamais prouvé « hors de tout doute »! Mais si ça l’était, qu’est-ce que ça signifierait alors? Que les relations homosexuelles ne sont normales et acceptables que chez ceux avec des « cerveaux de gais »?

    Cette « preuve scientifique » pourrait peut-être faire taire les prétentions de la droite religieuse quand à l’aspect « choix moral », mais je suis pas mal persuadé que ça renforcerait leur prétention que c’est « une maladie » qu’il faut prévenir et soigner. Est-ce que quelqu’un qui a une prédisposition génétique à la myopie, à l’hypertension ou aux attaques cardiaques est « moins malade » parce que c’était dans ses gênes? Nécessite-t-elle moins de soins pour autant? Et je suis sûr que pour la vraie droite religieuse, si c’est écrit dans la Bible que l’homosexualité est un péché, ça demeurera un péché malgré tout! Aux États-Unis, en 2008, certains préfèrent encore que les écoles enseignent la création du monde en sept jours plutôt que les théories de Darwin!!! En réaction à une telle « preuve », l’homosexualité deviendrait peut-être alors, comme on entend parfois dans les discours religieux, le fruit de la déchéance morale des parents!

    Franchement, plus j’en parle ici, plus je trouve que c’est n’importe quoi ces recherches sur la neurobiologie des homosexuels. On n’a pas à chercher à prouver « qu’ils sont nés de même », mais à accepter sans hypocrisie les relations et comportements homosexuels!

    Menfin, je m’attendais pas à tant discourir sur ce sujet aujourd’hui. Mais disons que je serais curieux d’entendre l’avis d’homosexuels sur la question.

  18. Martin,

    « Moi je te prédis que ça ne sera jamais prouvé “hors de tout doute”! Mais si ça l’était, qu’est-ce que ça signifierait alors? Que les relations homosexuelles ne sont normales et acceptables que chez ceux avec des “cerveaux de gais”? »

    la normalité et l’acceptabilité sont en dehors des questions biologiques. La biologie ne viendrait que mettre en perspective la détermination sexuelle, dans sa pluralité, et non pas une prescription morale. C’est vraiment là où ça dérape dans la perception, il n’y a rien de binaire dans ma pensée, même si j’utilise seulement homosexualité et hétérosexualité, sans oublier la bisexualité. Gageons qu’il y aura de plus en plus de termes pour décrire les sexualités avec le temps, pour l’instant c’est court. Pensons aux langues inuits où il existe une multitude de termes pour décrire la neige.

    « je suis pas mal persuadé que ça renforcerait leur prétention que c’est “une maladie” qu’il faut prévenir et soigner. Est-ce que quelqu’un qui a une prédisposition génétique à la myopie, à l’hypertension ou aux attaques cardiaques est “moins malade” parce que c’était dans ses gênes? »

    Justement, je vois une grosse différence. Être homosexuel n’empêche aucunement de fonctionner au niveau physique, comme dans les exemples que tu donnes. Le seul problème est social. On ne meurt pas d’homosexualité…

    « On n’a pas à chercher à prouver “qu’ils sont nés de même”, mais à accepter sans hypocrisie les relations et comportements homosexuels! »

    Je ne comprends pas pourquoi cela serait en contradiction.

  19. On ne meurt pas de myopie non plus… 😉

    Et plusieurs sont morts parce qu’ils étaient homosexuels…

    Le seul problème est social, c’est ce que je dis aussi et, selon moi, la médecine ou la science n’a rien à faire là-dedans, c’est ce que j’ajoute. Toi aussi tu le dis: « la normalité et l’acceptabilité sont en dehors des questions biologiques ».

    Mais contrairement à toi, je pense que cette « découverte » ne fera pas changer les mentalités des croyants les plus conservateurs, qui ont déjà choisi l’aveuglement volontaire, et que ça risque de renforcer les préjugés chez d’autres. C’est ce que je crois maintenant. « Maintenant » car moi aussi, lorsque que cette nouvelle était sortie, auparavant, j’avais vu cela comme une bonne nouvelle. Mais en y réfléchissant, en imaginant ses conséquences logiques possibles, en en discutant ici…

    Je ne dis pas que ta pensée est binaire, Renart, j’ai même confirmé le contraire. Je dis que la prémisse des chercheurs l’est. Et je rappelle le point de vue de l’auteur que j’ai cité et dont tu n’as pas commenté le propos. Pour suivre ta logique tout en respectant celle de l’étude, il faudrait que la science démontre qu’il y a autant de « différences de cerveau » que de types de sexualités? À ce moment-là ça ne voudra pas plus dire grand chose, à mon humble avis!

    Cette démarche scientifique me semble un cul-de-sac méthodologique pour prouver ce qu’on devrait déjà tous savoir: nous sommes tous différents les uns des autres, y compris dans notre sexualité, et la diversité (tiens, « Divers Cité », n’est-ce pas le nom d’une fête gaie?) doit être respectée et même célébrée. Je pense que sur le fond des choses, nous nous rejoignons, Renart.

    Sur ce je laisse les autres continuer la discussion car je commence à me répéter et je ne crois pas changer d’idée!

  20. Morgane dit :

    « la stupidité religieuse qui rend l’homosexualité amorale ».

    J’ai un petit commentaire pas rapport à émettre.
    Ma marraine, 85 ans, catholique, milite en faveur des mariages gays.
    S’tie qu’je l’aime.

    C’est tout.
    😉

  21. Reblochon dit :

    Je croyais que generaliser ce n’etait pas bien. Alors pourquoi nous affirmer que tous les homos sont des cas relevant du naturel, tandis que l’on sait hors de tout doute que certains le sont par choix personnel n’ayant aucun rapport avec leur attirance naturel (le fameux cas avoué de Jean Marais faisant sa vie avec Jean Cocteau), des deviances du à des traumatismes divers d’enfance voire meme dans la vie adulte (combien de femmes sont ensemble apres avoir connu un connard de mari ? Bonjour matante Agnès !), un effet de mode pour etre IN, etc…

    Certe, ces cas sont surement la minorité dans le lot, mais les balayer du revers de la main parce qu’une etude (faite seulement sur 90 personnes) vient de nous demontrer ce que tout le monde savait deja parmis les gens ouverts et instruits. Et ouais, c’est « comme chez les animaux », completement naturel.

    Mais dites-moi, chez les animaux et de facon completement naturelle, il y en a qui baisent avec les jeunes. Donc en se basant sur la nature pour decreter ce qui est naturel et donc acceptable parait-il, ne devrait-on pas revoir notre jugement sur la pedophilie ? Encore plus quand les victimes ne sont pas prepuberes, mais completement prete pour avoir des relations, meme si leur age nous choque de part notre culture, religion ou nos lois ?

    Je vous dis ca parce que ca me pue un peu au nez quand j’entends des gens me sortir les lois de la nature et le comportement des animaux pour justifier ce qui les arrange.

    Allez, je m’y mets aussi. Les vieux, les malades et les handicapés, faut tous les laisser crever, les abandonner, dans la nature les animaux font ca la plupart du temps. Quand tu veux baiser et que tu as reperé une belle poule sur les terasses de St-Denis, tu vas te frotter sur elle en essayant de la monter ; et si un homme l’accompagne, tu lui petes la gueule pour pouvoir avoir la femelle rien que pour toi. Ah ben ouais, dans la nature c’est souvent comme ca que ca se passe.

    On continue ?

    Je pense que les homosexuels se passeraient bien de la comparaison avec les animaux pour faire admettre que leur comportement et leur choix (chez la majorité d’entre eux) relevent purement du « desir naturel » (et non de la nature) qu’ils ressentent et non d’une maladie.

    Esperons qu’il n’y ai pas une espece animal qui traque ou exclut ses homos, car ca pourrait expliquer un comportement qui est peut-etre « naturel ».

  22. Reblochon dit :

    internationaliste, moi aussi je prefere voir deux filles s’embrasser que deux gars. Ma copine te dirait le contraire par contre.

    Alors pourquoi je prefere cela ? Premierement parce que j’aime les femmes. Ensuite parce que c’est pour moi le symbole de la grace et de la beauté, de la pureté et que lorsque je vois des calins, des bisous, je trouve ca mignon… quand c’est deux bucherons barbus ! tu m’excusera de ne pas voir de romantisme là-dedans. On voit rarement des types de six pieds velus à moitié nu allongés delicatement sur un rocher au bord d’une cascade, une fleur sur l’oreille pour te vendre du reve ! Bon si tu ne comprends pas que ca n’a AUCUN rapport avec l’homophobie, je ne sais pas quoi te repondre.

    Par contre les gros calins violents avec de grosses tapes dans le dos et des cris de betes, tu sais le truc barbare et primaire qu’on peut voir dans certains bars, ca sied mieux aux hommes. Je trouverais ca ridicule chez une femme. Je dois etre misogine aussi tiens !

  23. Reblochon dit :

    @internationaliste
    pour appuyer mes propos mon grand amour de Chabal !

  24. clusiau dit :

    Montaigne : “Il semble que ce n´est pas par jugement réel, mais par fierté et entêtement stupide que nous nous plaçons avant les animaux et que nous nous isolons de leur condition et de leur société.”

  25. Désolé Renart, je croyais que tu le savais. Si ce blogueur avait été un Québécois, ça aurait été bizarre en effet.

  26. Sébastien dit :

    Je vois quatre éléments à tenir compte dans le développement d’une personnalité. Bien sur, la science en est un, mais il ne faudrait pas croire qu’à elle seule on peut définir le monde et les individus.

    Donc, nous avons la science (cela) qui peut démontrer que tel comportement est inscrit dans le code génétique. Mais d’autres éléments entrent dans le jeux du développement et de manière aussi importante. La psychologie (JE), la sociologie (évolution de la civilisation à laquelle appartient l’individu, sa famille,…) et finalement, la culture (nous).

    L’étude présentée par Renart concerne le cerveau. Le cerveau est un organe qui se développe pendant toute la vie d’un individu. Plusieurs facteurs peuvent modifier son évolution ou sa dégénérescence. L’être humain n’est pas un animal complètement défini dans ses premiers pas sur terre. La vie le façonnera, tant biologiquement que psychologiquement. À mon avis, cette étude pue le scientisme. Il restera toujours des gens pour croire que la science peut tout expliquer.

    Bonjour chez vous!

  27. Morgane,

    eh! oui, c’est bien la preuve que la religion catholique devrait prôner l’amour, la compassion, puisque des gens qui s’aiment, c’est juste beau, et qu’elle ne le fait institutionnellement pas…

    Bravo à ta grand-mère!

    Reblochon et Sébastien,

    je me suis assez justifié plus haut, alors je ne vais pas trop m’étendre…

    J’ai apporté l’exemple des hétérosexuels (et mes chats) qui parfois s’acoquinent du même sexe (sans oublier les homosexuels avec l’autre sexe), pour justement ne pas tomber dans l’absolutisme scientifique, pour simplement donner comme message qu’il y a autant de raisons d’aimer qu’il y a d’individus.

    Clusiau,

    très juste!

  28. internationaliste dit :

    Cher Reblochon il serait temps que tu saches que les baisers entre hommes peuvent être très doux et sensuels, autant que chez les femmes. Mais je sais que les hommes hétéros aiment mieux se branler en regardant des films de lesbiennes.

    Pourquoi nous sortir le cliché des bucherons poilus? Il y a des hommes qui sont plus « féminins » que bien des femmes.

    Sans rancune.

  29. Reblochon dit :

    T’as encore une fois de plus rien compris. Je n’ai jamais dit que le baiser entre hommes ne pouvait pas etre doux, sensuel voire meme erotique, juste que l’homme n’etait pas l’image qu’on se faisait de la grace, de la beauté, de la sensualité, … alors deux bucherons qui se french, excuse-moi de t’apprendre que chez un etero ca titille moins la bite que lorsqu’on voit deux femmes, en supposant naturellement qu’elles ne ressemblent pas à deux routiers en fin de carriere.

    Avoue que Chabal dans son bain qui se caresse le chandail ou quand il saute sur son lit en peignoir, ca te laisse froid non ? Serais-tu homophobe ? Bien sur que non, c’est TOTALEMENT normal qu’un etero ait plus envie de voir (ou du moins: soit moins choqué de voir) deux filles s’embrasser que deux hommes !

    Apprends à lire, ca devient fatiguant de devoir re-expliquer des phrases aussi simple.

  30. Reblochon dit :

    Je dis moins choqué parce que parfois ca me choque de voir des gens s’embrasser en public suivant l’ardeur qu’ils y mettent, j’ai deja vu des cas legerement exagerés, en dehors de toute consideration due au type de sexe des partenaires. Il y a des moments ou les effusions torrides ben on se les garde pour soi. Je vais pas me branler sur leur table au resto non ? (je precise quand meme pour que tu ne comprennes pas de travers une fois de plus.) Donc « choqué » n’a pas ete utilisé en rapport avec la relation homosexuelle. Ca va, c’est clair ?

    Bisous quand meme

  31. Alors l’orientation sexuelle est génétique?

    Comment expliquer l’homosexualité beaucoup plus répandue dans les sociétés grecque et romaine de l’Antiquitié ? Épidémie génétique d’homosexualité?

    L’orientation sexuelle est un comportement social régulé par des institutions. Comment se fait-il que les ados d’aujourd’hui détestent la musique que leur parents adoraient lorsqu’ils étaient eux-mêmes ados? Génétique ? Non! Une question de goûts grandement influencée par des normes et des valeurs d’époques…

    Pourquoi les sociétés occidentales sont massivement hétérosexuelles de nos jours alors qu’à d’autres époques ce n’était pas le cas? C’est normatif. Comme la pudeur qui varie en fonction des cultures.

    Et voilà.
    Pour plus d’infos, vous savez où me trouver.
    A+
    GL

  32. clusiau dit :

    ….Comment se fait-il que les ados d’aujourd’hui détestent la musique que leur parents adoraient lorsqu’ils étaient eux-mêmes ados?…..

    Heu pardon ? J’écoutai le vieux CHOM l’aut’fois et j’ai entendu plein de vieilles affaires.

    Les tounes des années ’70 tournent en masse et sont aussi reprises autrement par des ados d’aujourd’hui. Bien sûr il y a de nouveaux bands et un nouveau son, c’est normal, faut évoluer.

    Mais qu’un dj fasse tourner une toune qui swingnait en ’70 et je te garanti qu’elle fera swingner encore.

  33. internationaliste dit :

    Ce n’est pas mon problème si tu n’es pas clair dans tes messages. Mon but était de démontrer que l’image du bucheron poilu est simplement un stéréotype qui colle peu à la réalité gaie. Je n’associe pas automatiquement le fait de pas être à l’aise avec deux gars qui s’embrassent à l’homophobie, c’est du cas par cas. Je voulais simplement provoquer un peu les gars hétéros en leur rappelant à quel point ils aiment voir deux femmes s’embrasser et faire l’amour ensemble. C’est tout.

  34. Reblochon dit :

    Ah, tu es aussi clair que moi alors. On est vraiment fait pour s’entendre dis donc.

  35. internationaliste dit :

    En passant j’aime autant voir deux femmes que deux hommes s’embrasser pour la bonne raison qu’il n’y a rien de plus beau que l’amour et la passion. Et je dirais la même chose pour deux personnes de sexe opposé.

  36. Eric Bondo dit :

    Je pense que la sexualité, sous tous ses angles et avec toutes ses conséquences, de la pédophilie à la natalité, n’est pas du domaine du choix.

    Pour une raison ou une autre, la pulsion de reproduction est, pour chacun, dirigée vers ce que le cerveau croit être un « endroit où procréer ». À titre d’exemple, le chien qui « zigne » une patte de chaise ou votre patte ou les deux chats névrosés de Renart (et ce n’est pas parce qu’ils sont gay-chats, mais parce qu’ils semblent fondamentalement et gentiment « perturbés »).

    Dans ce cas, peut-être que là où la guerre, la maladie et la famine ne permettent pas un rééquilibrage démographique, la nature emploie d’autres moyens de permettre une stabilité démographique nécessaire. Homosexualité, pédophilie et autre sexualité non dirigée sur un ou une partenaire avec le ou laquelle il serait possible de procréer, ne sont peut-être que l’expression de cet ordre naturel. Et cette expression ne devrait ni être encensée ni démonisée, mais observée et traitée avec un regard neutre, puisque nous n’avons pratiquement aucun contrôle dessus.

    Je dirais même que nous ne voulons avoir aucun contrôle dessus. Alors on ramasse, parfois sur des générations.

  37. Houssein dit :

    C’est pas que je pense que tous les francophones sont à l’aise avec l’anglais, je suis tout simplement paresseux 😉

  38. Houssein,

    au moins tu l’avoues! 😉

    Bienvenue ici!

  39. Je pense que la sexualité, sous tous ses angles et avec toutes ses conséquences, de la pédophilie à la natalité, n’est pas du domaine du choix.

    !?

    Il y a une différence entre pulsions sexuelles et pratique sexuelle. Il y a bien peu de gens qui satisfassent toutes leurs pulsions au moment où elles se font sentir. Sinon, on verrait le monde baiser partout, tout le temps! Et le sexe, ça se fait habituellement à (au moins) deux! Je pense que, par exemple, une femme fait régulièrement le choix d’accepter ou non d’être prise par un homme. Raisonné ou pas, il y a choix.

    J’admets avoir un fond judéo-chrétien, mais oui, l’humain peut raisonner ses pulsions, les contenir, au moins momentanément! Il me semble évident que la société est un vaste théâtre de négociation pour les actes sexuels, qu’il y a des frustrés sexuels, d’autres pour qui ça ne compte pas ou qui se sentent même obligés de faire la chose. L’industrie de la pub toute entière repose sur la quête de sexe! Il n’y aurait plus rien à vendre si tout le monde était toujours satisfait!

    J’imagine que je vais montrer que je suis vieux-jeu et prouver ainsi que je suis la définition même du straight, mais je crois vraiment que si tout le monde se laissait simplement aller à ses pulsions (sexuelles et autres) nous serions dans une belle merde! (J’ai failli écrire « dans un beau bordel »). J’observe régulièrement tout un tas de conneries faites pour avoir du cul.

    J’haïs cela qu’à chaque fois qu’on parle d’homosexualité, on parle aussi de pédophilie, mais le rapport de notre société à la pédophilie est une preuve que tout comportement sexuel n’est pas acceptable. Il y a une part de raison et de contrôle social dans la sexualité, le nier me parait pas mal angélique! Autrement dit, on ne choisit pas ses pulsions, mais comment les gérer!

    Ceci dit, je suis d’accord pour dire que la Vie se donne toujours les moyens de se reproduire, quitte à créer des grenouilles hermaphrodites, par exemple. La Nature ne manque pas d’imagination pour ce faire!

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