TLMEP : quand Anne-France Goldwater secoue l’homme

 

Oui, hier, à Tout le monde en parle, Me Anne-France Goldwater est tombée à bras raccourcis sur « les » hommes, ces « bâtards », ces « petites têtes » :

À ceux qui souhaitent s’engager sans certitude de longévité, elle dit ceci: «De grâce, restez seuls dans vos apparts, vous avez votre main gauche qui sert à quelque chose.»

Tandis que je l’écoutais, je suivais d’un oeil ce qui se disait sur Twitter à son propos. Je me surprenais à ne pas m’émouvoir de ces piques à l’endroit de mon genre tandis que certains autres trouvaient le moyen, entre autres, de pointer la corpulence de la dame, comme symbole de leur frustration. Et il y avait parmi ces « autres » des membres de la gent féminine. Passons là-dessus, j’irais jusqu’à faire un parallèle avec celles qui font semblant de s’intéresser au hockey…

Un blogueur, Duggerzz, m’a enlevé virtuellement les mots de la bouche. Pour le paraphraser, il trouvait bizarre de ne pas s’être senti insulté par les propos de la dame. Et la question qui tue : peut-être parce qu’il ne serait pas un « trou d’cul »? C’est tout à fait ça. Pourquoi serais-je solidaire de la connerie et de l’irresponsabilité de certains hommes, puisque visiblement ils nous font tous passer pour des épais? Et il fallait bien sûr débroussailler les propos de Me Goldwater pour comprendre que ses généralités étaient comme un chapeau à se mettre ou non, selon son niveau de culpabilité. Et pour les autres, les amoureux du parler mou, du politiquement correct, c’est bien dommage, puisqu’à trop tirer sur le messager, on n’entend plus que le gargouillis du sang dans sa gorge…

Oui, la dame a vraiment frappé fort, mais ça me semblait complètement justifié, voire même rafraîchissant! Quelque chose comme un tout petit dommage collatéral. Je vous le dis : tout petit. S’il n’y avait pas un seul homme pour abandonner monétairement sa conjointe (de fait) alors qu’elle s’est sacrifiée pour lui, il n’y aurait pas de propos de la sorte! Et cela n’exclut aucunement un fait : il y a aussi des profiteuses et des cinglées du côté des femmes. Moi, qu’on tape sur les salauds et les salopes ne me dérange aucunement.

Et puis, je ne comprends pas trop pourquoi le mot « féminisme » ressort de tout ça. Ce n’est pas du féminisme, c’est du réalisme, il y a un foutu problème avec certains hommes! Je commence à avoir l’impression qu’il aurait fallu que ce même discours sorte de la bouche d’un homme pour que certains daignent l’écouter calmement. Misère… Encore et encore le problème qui revient constamment : « il n’y a que les noirs, les obèses, les femmes, etc., pour pouvoir critiquer les noirs, les gros, les femmes, etc. sans avoir l’air louche (s’il faut que je le précise, il n’y a que les noirs pour critiquer un ou les noirs, et ainsi de suite). »

Alors, si je suis un homme et que je prends la défense de Me Goldwater, est-ce que j’ai une chance de calmer les nerfs de certains? J’aimerais vraiment ça.

Sinon, je crois qu’il ne faut pas mélanger les choses. Il y a d’un côté le cas aucunement représentatif d’Éric et Lola et de l’autre le vrai flou juridique des conjoints de fait au Québec en cas de séparation. Mélanger les deux en se servant de Lola qui se plaint le ventre plein pour défendre de vrais sans-coeurs, ça, c’est insultant. Surtout pour l’intelligence.

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48 réponses à TLMEP : quand Anne-France Goldwater secoue l’homme

  1. MFL dit :

    Bravo, c’est exactement ce que nous nous disons hier en le regardant et en lisant les commentaires via Twitter. Mais surtout, c’est le texte que j’aurai aimé oser écrire ce matin! Tu es mon héros du jour! 😉

  2. MFL dit :

    J’auraiS bien entendu!

  3. Yan dit :

    Renart… mon Pimp. Avant de m’avancer… Dis-moi quel est ta situation marital. Conjoint, conjointe? Vous vivez ensemble? Des enfants?

  4. MFL,

    « Mais surtout, c’est le texte que j’aurai aimé oser écrire ce matin! »

    mais moi je suis un homme, hé hé!

    « Tu es mon héros du jour! »

    Superman!!!

    Yan,

    moi et Douce sommes conjoints de fait, nous vivons ensemble et nous avons une petite fille.

    Mais je ne crois pas que ma situation ait beaucoup à voir avec mon opinion. Je n’écoutais pas Me Goldwater en tant qu’homme, mais bien en tant qu’humain. 😉

  5. Le problème, c’est l’institution patriarco-capitalo-étatiste qu’est le mariage, ou le « couple de conjoints de fait » ou le « couple à faire-semblant-de-fidélité obligée ». Il faut abolir ces institutions patriarcales, pas les fémi-favoriser!

    La dame à l’Eau Dorée en question ne fait que parler pour ses clientes. Du point de vue business, c’est compréhensible.

  6. Pas de danger qu’on abolisse un jour ces institutions patriarcales en restant dans le Cacanada, surtout pas avec les maqueuelinistes CONservateurs!

  7. Et évidemment, l’opinion des enfants, on doit s’en crisser, j’imagine?

    Comment peut-on à la fois vouloir criminaliser la prostitution, mais trouver ça vertueux qu’une conjointe-prostituée se marie avec un homme parce qu’il est riche?

    J’ai une idée, je ne vais me marier que si la dame en question est riche. Suis-je machiste pour cette raison?

  8. Goldwater veut devenir la Doc Mailloux des avocates. Elle sort toujours des petites phrase de ce genre là pour faire réagir et faire parler d’elle. Elle a beaucoup besoin d’attention la madame.

    Encore une fois, c’est réussi. Bravo maitre!

    Elle a dit qu’elle en était à sa troisième relation, j’sais pas si elle paie des pensions… Elle gagne pas mal la madame. 100$ qu’elle ne paie pas une crisse de cenne et n’en paiera jamais non plus. Cette affaire de pension c’est à sens unique et elle le sait.

  9. Yan dit :

    Ce sont ses propos à la dame qui choquent et qui enlèvent beaucoup de crédibilité à sa cause. Elle met tous les hommes dans le même panier. Elle évite de parler des enfants, des filles du type Anna-Nicole Smith. Pour elle, une séparation témoigne de l’échec d’un couple… alors que ce n’est pas le cas. Un couple n’échoue qui’À la séparation. Ce qui n’enlève rien aux années passés.

    Un exemple flagrant ici. http://www.wajam.com/291jww

    Elle me fait vomir. Bouchard a raison… pourquoi peut-elle tenir de tels propos envers les hommes? Des propos aussi haineux que le racisme..

  10. « Elle a dit qu’elle en était à sa troisième relation, j’sais pas si elle paie des pensions… Elle gagne pas mal la madame. 100$ qu’elle ne paie pas une crisse de cenne et n’en paiera jamais non plus. Cette affaire de pension c’est à sens unique et elle le sait. »

    Attention, une femme riche va aussi passer dans le tordeur lors d’un divorce. Je connais un cas pathétique d’un homme gambler compulsif qui en a fortement profité au dépend d’une dame riche. Ça se joue dans les deux sens…

  11. Yan, elle parle pour son business. Ça fait partie de son travail.

  12. gillac dit :

    Dans le Petit prince de St-Exupery, on peut y lire ceci: « les hommes ont oublié cette vérité, dit le Renart (pas Léveillé, l’autre…). Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose. »
    note: plusieurs ont qualifié cette fable de chef d’oeuvre

  13. Eux…ça s’applique aux deux individus…

  14. @David Gagnon : Tu connais UN cas? Et combien de cas où c’est la femme? Même Goldwater l’a avoué hier qu’elle n’a vu qu’un cas au cours de sa carrière où c’était un homme qui réclamait une pension.

    Pourquoi ça va être à sens unique?

    1- Les femmes ont très souvent la garde des enfants et ça va jouer en leur faveur.
    2- Les groupes de femmes vont se mêler de tous les cas où un homme va demander des pensions, et elles sont très très fortes au Québec.
    3- Elles vont se servir du « J’ai dû rester à la maison pour m’occuper des enfants bla bla bla » comme si ça ne pouvait jamais être à leur avantage de le faire et comme si ce n’était jamais leur choix de le faire non plus.

    Les femmes qui ne veulent pas risquer de se retrouver sans pension après une relation peuvent aussi rester chez elles et se tourner la bille. Ça va dans les deux sens. Ça me fait rire quand j’entend Goldwater dire que les hommes pensent juste à l’argent. Les femmes, dont elle, pensent à quoi en voulant rendre la pension obligatoire pour les conjoint de fait?

    Ahh oui, c’est vrai, à la famille… lol?

  15. Paul Germain dit :

    Juste un petit mot pour les hommes irresponsables et les femmes nunuches qui les laissent abuser de leur naïveté avant 3 ans les gars vont devoir payer ou les filles vous allez vous retrouver à la rue.

  16. Ce qui fait aucun sens dans ce faux débat c’est que rien n’oblige les femmes de fréquenter des hommes sous la statut de conjoint de fait.

    Si elles veulent avoir le plaisir de réclamer des pensions, qu’elles sortent avec des hommes qui veulent les marier ou les unir civilement et qu’elles se tiennent loin de ceux qui ne veulent pas.

    Si elles décident malgré tout d’avoir une relation de conjoint de fait, elles savent qu’elles n’auront pas droit à une pension.

    Ce n’est pas au tribunal de venir trancher sur les conséquences de leurs décisions.

    Si tu veux une pension, arrange-toi pour être marié ou uni civilement, sinon, ben viens pas brailler, c’est toi qui a décidé de vivre comme conjoint de fait.

    Y a rien qui oblige personne d’opter pour ce statut et je ne vois pas comment la Cour suprême pourrait venir légiférer en ce qui a trait à un choix personnel.

  17. Et si on abolissait le mariage étatique?

  18. Vince dit :

    Le problème, dans tout cela, c’est que c’est un outil de vengeance qu’elle veut légaliser. Les cas de personnes sans le sou qui se sont sacrifiées pour leur conjoint de fait sont rarissimes de nos jours. Et l’amour d’un autre n’excuse pas selon moi de ne pas planifier un peu sa propre vie, en 2011. Se sacrifier pour l’autre est une négligence personnelle. Si je donne autant d’amour à un autre, c’est que cet amour m’apporte quelque chose. C’est à mon avantage d’aimer autant.

    Le problème, c’est que ce sont les juges qui viendront dicter comment deux êtres doivent s’aimer, c’est-à-dire traditionnellement. C’est directement la liberté individuelle qui est touchée par ce jugement.

  19. « Les cas de personnes sans le sou qui se sont sacrifiées pour leur conjoint de fait sont rarissimes de nos jours. »

    « Rarissimes » est trop fort, mais je comprends ton point et je suis entièrement d’accord avec le reste. Le mariage étatique doit être aboli.

  20. Sans blague, vous me faites peur les gars (et je généralise ici)!

    Je ne pensais pas que la propagande masculiniste avait fait autant de petits…

    Ce qui me désole le plus là-dedans, c’est que je suis certain (enfin, j’espère) que les critiques de Me Goldwater ne concernent aucun homme ici, en tout cas aucunement ma personne, et que ceux à qui ça s’adresse ont vraiment besoin de se faire dire leurs quatre vérités. Pensez-y, vous êtes en train de défendre les crétins parmi nous…

    Pour ce qui est du côté juridique, il ne faut pas oublier le contexte actuel où l’égalité salariale est loin d’être la norme. En n’oubliant pas non plus que ce sont les femmes qui s’occupent en général des tâches domestiques et des enfants dans les couples, qu’elles restent à la maison ou non. Et vous me dites que dans le cas d’une séparation tout ça ne devrait pas jouer en la faveur de la femme?

    Sinon, pour ceux qui vivent une relation égalitaire (il ne faut pas oublier que nous parlons de couples hétéros), une séparation ne devrait pas causer plus de problèmes pour l’homme. Je serais le premier à ruer dans les brancards si un jour j’ai la certitude que c’est le cas. L’idée n’est pas de laver les hommes pour le plaisir, mais bien d’être juste!

    Encore plus, s’il y a vraiment de pauvres crétins pour ne pas vouloir se marier expressément pour profiter du vide juridique et ne pas contribuer dans le cas d’une séparation, ils mériteraient de se faire laver… Mais bon, espérons plutôt une loi pour régler le problème des conjoints de fait.

    Yan,

    j’ai écouté l’extrait radio via un message de ton ami le Grand Marleau. Tu es peut-être tombé sur ma réponse. Sinon, la voilà :

    « Désolé, mais rien pour me choquer. Les hommes sont comme ça à différents degrés, c’est pas un scoop! »

    Ce qu’il m’a répondu :

    « Et ben, je tombe sur le dos de ta réponse. J’ai vraiment besoin d’air hors Twitter. Je ne sais pas où tu vas avec ça! »

    Ma réponse :

    « Je fais juste penser à comment j’étais ado versus aujourd’hui et le tour est joué! »

    Les humains sont des animaux. Donc, pour généraliser encore, il va de soi que les hommes et les femmes ne voient pas la sexualité de la même façon. Les hommes doivent contrôler le prédateur sexuel en eux, dans le sens animal du terme. Pourquoi ça serait mal que de le pointer?

    Et ce n’est pas pour rien si la porno fonctionne autant auprès des hommes (et oui, il y a des femmes pour apprécier), cela prouve bien que ça comble un désir d’objectivation de la sexualité. La porno est généralement faite pour les hommes et on sait très bien à quoi elle ressemblerait si elle était faite pour les femmes (enfin, celles qui ne s’y intéressent pas parce qu’elles ne s’y reconnaissent pas).

    « Des propos aussi haineux que le racisme.. »

    Le « sexisme », c’est pas mal haineux aussi… Mais bon, utiliser le terme « racisme », ça frappe plus l’imaginaire! 😛

  21. reblochon dit :

    Les femmes se sont des putes et que cette généralité soit comme un chapeau à se mettre ou non, selon son niveau de culpabilité.

    Si on tient les deux discours et qu’on les tolère sans sourciller, moi aussi cela me va les propos de madame Goldwater. Et je ne me sens pas visé non plus, le chapeau ne me va pas du tout.

    Le seul problème que j’ai en réalité, c’est que notre société n’accepte officiellement pas ce genre de discours il me semble. Surtout celui que j’ai calqué sur le sien. Officieusement, c’est peut-être autre chose.

  22. Reblochon,

    je comprends tout à fait où tu veux en venir, mais je ne crois pas que la comparaison avec les putes tienne la route. Faudrait trouver autre chose. Pute c’est trop loin de la réalité, alors que ce que dit Me Goldwater est très près de la réalité, si on enlève le côté trop généraliste.

    Pute, c’est carrément un fantasme de gars, étant donné qu’en réalité elles rejoignent plus facilement l’image de la bonne soeur, chaste. On entend pas mal plus souvent parler des femmes en terme de frigidité qu’en terme de nymphomanie…

    Pute, c’est insultant, frigide, pas mal moins!

  23. Je ne connais aucun maqueueliniste qui soit en faveur de l’abolition du mariage. Je suis contre l’étatisation des relations humaines et amoureuses. Le seul rôle que l’État pourrait jouer dans ce dossier (et encore là…), c’est de s’assurer que les ententes contractuelles mutuellement consenties entre des individus soient respectées.

  24. Donc, si je comprends bien, le fémi-favoritisme consiste entre autres à conforter les femmes dans leur position de pute dépendante du mari à l’intérieur du couple patriarcal. Belle mentalité! Rappelons que si la loi suédoise sur la répression policière de la prostitution, un modèle à suivre selon les étatistes de tout acabit, était rigoureusement appliquée, la grande majorité des maris seraient criminellement coupables d’avoir acheté des faveurs sexuelles…

    http://www.thesolutionsjournal.com/node/895

  25. David,

    dans un monde idéal, tous les couples signeraient des contrats d’union, surtout avant de faire des enfants. Ne pas vouloir signer d’un côté ou de l’autre serait très mal vu, ça ne mentirait pas sur ses intentions. On y penserait à deux fois avant de s’engager avec cette personne…

  26. Reblochon,

    j’ai demandé sur Twitter qu’est-ce qui est le plus insultant pour les femmes entre frigide et pute. C’est vraiment pas pute qui ressort. Je suis vraiment surpris.

    Mais bon, il manquait le contexte de la discussion ici.

  27. Vince dit :

    «et je généralise ici»

    C’est peut-être ça le problème…

    «Je ne pensais pas que la propagande masculiniste avait fait autant de petits…»

    Pourquoi réduire ainsi l’intelligence de tes lecteurs? Pourquoi seraient-ils incapables de penser par eux-mêmes, pourquoi est-ce que d’être en désaccord avec tes propos ou ceux de Goldwater soit un signe d’être occulté par une propagande?

    «les critiques de Me Goldwater ne concernent aucun homme ici»

    Pourquoi est-ce que Madame Goldwater aurait raison sur le fait qu’un couple, ça doive «durer»? Qui a décidé que c’était mieux que ça dure, qu’un couple qui ne dure pas est quelque chose de mal et que l’on doive payer dans ce cas ou rester seul et se masturber de la main gauche? Elle traite tous ceux qui n’ont pas des relations de couple prolongées de minables, comme si c’était la seule façon d’aimer.

    Qu’est-ce que l’égalité salariale vient faire dans un couple de conjoints de fait? Quand je rencontre une autre personne, elle n’a pas le même salaire que moi. Pourquoi devrions-nous l’avoir à la fin, après trois ans à être conjoints de fait dans une relation qui n’a pas fonctionné?

    «Encore plus, s’il y a vraiment de pauvres crétins pour ne pas vouloir se marier expressément pour profiter du vide juridique et ne pas contribuer dans le cas d’une séparation»

    Je vais te conter une petite histoire vraie, l’histoire d’un pauvre crétin, comme tu le dis, cher Renart: Un jeune couple de conjoints de fait décide de se marier après quelques années. Ils sont deux étudiants. L’homme finit ses études avant la femme. Il trouve un emploi avec un bon salaire, il aime sa femme. Il lui paie ses études à l’étranger, en Europe, pendant que lui travaille au Québec. Il rembourse les prêts étudiants de sa femme. Il achète tous les meubles, la voiture, paie le loyer, les restos, les sorties, tout en fait. Il fait autant les tâches ménagères que sa femme. Or, sa femme termine ses études quelques années plus tard. Elle obtient un poste loin, au Canada anglais. L’homme la suit, mais la distance ne fait pas. Les choses changent dans la tête de l’homme. Après 15 années en commun, il traverse une période existentielle, dépressive même. Il est isolé au Canada anglais. Il ne ressent plus l’amour. Il voit devant lui cette vie qui se dessine et qui ne lui convient plus. Il prend la décision extrêmement difficile de partir pour vivre autre chose, pour savoir qui il est lui-même, seul. Sa femme, au début, le comprend et le laisse aller dans un moment très beau. Un mois plus tard, elle demande le divorce en l’insultant de toutes les insultes imaginables. Elle gagne maintenant 100 000$ par année plus avantages sociaux, est autonome financièrement, sans aucune dette, alors que l’homme a lui des dettes personnelles contractées avant le mariage. Elle part finalement, avec le divorce, avec la moitié de tous les biens achetés par l’homme, incluant l’auto et les REERs de l’homme, alors que lui, contrairement à elle, n’a pas de fonds de pension, étant travailleur autonome. L’homme est surpris et fâché de la situation qu’il perçoit comme une vengeance, mais il accepte de payer sans rien dire parce qu’il a choisi de se marier. Il savait ce qui l’attendait s’il partait. Il avait signé un contrat, une promesse de rester avec l’autre pour toujours. Il se promet par contre ensuite de ne plus jamais se marier pour éviter de revivre la même situation. Incapable d’aimer franchement à nouveau et de s’engager pleinement comme avant, il traverse des relations plus courtes et difficiles en situation de conjoint de fait… Il se fait courtier ensuite par de nombreuses femmes parce qu’il a un bon salaire et un bon travail. Et voilà qu’une «victime» richissime (Lola) et son avocate misandre viennent se mêler de ses affaires amoureuses. Viennent lui imposer un contrat contre lequel il ne peut rien. Et toi tu cautionnes ce genre de contrat forcé par tes propos.

    Je ne suis pas masculiniste, ce n’est pas la propagande mais le gros bon sens qui dirige ma pensée. Et dans le cas de Lola, ça n’a tout simplement aucun bon sens.

  28. Vince,

    « Qui a décidé que c’était mieux que ça dure, qu’un couple qui ne dure pas est quelque chose de mal et que l’on doive payer dans ce cas ou rester seul et se masturber de la main gauche? Elle traite tous ceux qui n’ont pas des relations de couple prolongées de minables, comme si c’était la seule façon d’aimer. »

    où est-ce que tu vas chercher ça?

    Moi, ce que je comprends, c’est qu’à partir du moment où tu t’impliques vraiment dans une relation (genre habiter ensemble, avoir des enfants, etc.), tu dois te responsabiliser envers l’autre. Quiconque a le droit de rester seul et de butiner d’une à l’autre sans avoir peur de devoir quelque chose à ses compagnes.

    Quand elle parlait de se masturber, c’était une image pour dire : si tu ne veux pas de responsabilités, arrange-toi pour te satisfaire comme tu peux. Heureusement pour ceux-là, dont j’ai été longtemps avant d’avoir des relations sérieuses, il y a des femmes pour ne pas vouloir de relations à long terme, juste des histoires d’un soir.

    « Qu’est-ce que l’égalité salariale vient faire dans un couple de conjoints de fait? Quand je rencontre une autre personne, elle n’a pas le même salaire que moi. Pourquoi devrions-nous l’avoir à la fin, après trois ans à être conjoints de fait dans une relation qui n’a pas fonctionné? »

    Je ne suis pas ferré en droit, mais il me semble qu’il est question de bon sens. Si une femme a mis de côté sa carrière pour s’occuper d’un gars riche (parce qu’il le voulait bien) et qu’elle se retrouve presque à la rue après une séparation, il me semble que ce gars devrait l’aider. Si une femme gagnant un peu moins que son conjoint (genre, pas beaucoup) demande une pension pour elle-même, c’est carrément ridicule. De toute façon, ça doit être du cas par cas.

    Pour ce qui est de ton histoire, je ne doute aucunement qu’elle soit vraie, et je la trouve bouleversante. C’est la preuve qu’il n’y a rien de parfait. Mais une seule histoire n’enlève pas comme par magie les autres problèmes que cause le flou juridique quant aux conjoints de fait.

    Et puis, je ne vois pas pourquoi tu fais le lien entre le gars de ton histoire et ceux que je traite de « pauvres crétins », puisque ce n’est visiblement aucunement le cas. C’est la femme là-dedans qui est une conne profiteuse.

    S’il faut que je le spécifie, je ne défends pas les femmes ici.

  29. Notons tout de même que l’avocasseuse à l’Eau d’Or ne fait que son travail…

  30. « tous les couples signeraient des contrats d’union, surtout avant de faire des enfants. Ne pas vouloir signer d’un côté ou de l’autre serait très mal vu, ça ne mentirait pas sur ses intentions. On y penserait à deux fois avant de s’engager avec cette personne… »

    Voilà!

  31. Parlant d’avocasseux:

    « Les garanties relatives aux droits économiques, sociaux et culturels des femmes qui sont prévues par le droit international doivent être interprétées de manière à garantir aux femmes le bénéfice substantif de leur droit à l’égalité (égalité de facto). Le droit des femmes à l’égalité substantive ne peut être atteint du seul fait de la promulgation de lois et de l’adoption de politiques qui, en apparence, de discriminent pas en fonction du sexe ou du genre (égalité de jure). Les lois et les politiques qui sont en apparence neutres selon le sexe ou le genre peuvent perpétuer l’inégalité fondée sur le sexe parce qu’elles ne prennent pas en compte la position de désavantage économique et social dans laquelle sont situées les femmes, laquelle contribue à maintenir le statu quo. L’égalité de jure ne conduit pas à elle seule à une égalité de facto. L’égalité de facto ou substantive exige que les droits s’interprètent et que les politiques et programmes étatiques à travers lesquels ils sont mis en oeuvre soient adoptés en tenant compte du désavantage social et historique dont les femmes sont victimes. Elle exige également que l’ensemble de ces mesures garantisse aux femmes un bénéfice adapté à leur réalité et proportionnel aux ressources requises à cette fin. Afin de s’assurer que les lois, les programmes et les politiques qui touchent la vie des femmes respectent leur droit à l’égalité substantive, une analyse contextuelle des droits et de besoins des femmes devra être privilégiée. »

    http://www.cedim.uqam.ca/files/principes_montreal_fr.pdf

  32. « À ceux qui souhaitent s’engager sans certitude de longévité, elle dit ceci: «De grâce, restez seuls dans vos apparts, vous avez votre main gauche qui sert à quelque chose.» »

    Peut-on baiser tranquille, sans être obligé de faire semblant d’être fidèle?

  33. Ceci dit, juste l’idée de s’engager mécaniquement, que ce soit à court ou à long terme, est ridicule. Sur ce point, l’Eau Dorée ne va pas assez loin!

  34. Marc-André Demers dit :

    Salut!
    Je viens de lire des commentaires à propos de l’égalité salariale. En gros, ta réponse à Vince à répondu à ma question.

    Petit détail quand on parle d’égalité salariale, habituellement on parle de: même travail, même salaire. Je me demandais pourquoi tu disais que ce n’était pas la norme quand c’est relativement très bien appliqué. Je comprend toutefois que tu ne l’as pas utilisé dans ce sens. Donc c’est pas mal ça!

    Excellent texte. Je l’ai suggéré à ma TL 😛

    MADemers

  35. @ Renart :

    « Quiconque a le droit de rester seul et de butiner d’une à l’autre sans avoir peur de devoir quelque chose à ses compagnes. »

    J’ajouterais que quiconque a le droit de butiner d’un à l’autre sans s’attendre pour autant de recevoir une pension en cas de rupture. C’est un mode de vie, un CHOIX qui ne comprend pas les obligations du mariage ou de l’union civil. C’est exactement le but et la raison d’être de l’union de fait.

    Madame Lola aurait dû le savoir avant de s’embarquer dans une relation de conjoint de fait. Nul n’est censé ignoré la loi.

    C’est pas parce que madame a fait de mauvais choix qu’ils faut que tous les Québécois en situation de conjoint de fait en paie la note et se revoient retirer ce privilège de vivre leur union comme ils le désirent.

    La main gauche n’a rien à voir dans ce débat. Goldwater divague. Les femmes aussi peuvent s’auto-satisfaire si elles ne veulent pas de l’union de fait et ne peuvent rencontrer des hommes qui veulent se marier ou s’unir civilement.

  36. En passant, la déclaration de Goldwater qui dit que les hommes peuvent rester chez eux et utiliser leur main gauche laisse très fortement sous-entendre que ce serait encore une fois à sens unique cette obligation là. Sinon, pourquoi ce serait seulement les hommes qui seraient contre comme elle le laisse sous-entendre?

  37. @Renart :

    « Je ne suis pas ferré en droit, mais il me semble qu’il est question de bon sens. Si une femme a mis de côté sa carrière pour s’occuper d’un gars riche (parce qu’il le voulait bien) et qu’elle se retrouve presque à la rue après une séparation, il me semble que ce gars devrait l’aider. »

    Est-ce que quelqu’un l’a OBLIGÉ de mettre sa carrière de côté? Non, personne ne l’a obligé. Si elle avait voulu continuer sa carrière au lieu de s’occuper de l’homme en question, elle pouvait toujours changer d’homme ou redevenir célibataire et continuer sa carrière. Elle n’était pas OBLIGÉ de le faire, elle a accepté de le faire et ce, sous un statut de conjoint de fait. C’était SON choix et selon ce que l’on peut comprendre, elle a fait le mauvais choix.

    That’s it. Too bad for her. C’est pas à tout le monde d’être pénalisé pour ses mauvais choix (laissé sa carrière pour s’occuper de lui et vivre en union de fait)

  38. Neil Obstat dit :

    Il y a 5-6 ans, un de mes amis d’enfance a décider de divorcer de sa conjointe avec qui il a eu 2 enfants. Ecoeuré de vivre en appart et de payer la maison que son ex occcupe avec les enfants, il décide de divorcer, de demander la garde des enfants et de demander de garder la maison. Il décide donc de faire appelle a UNE avocate. Il arrete son choix sur Mme Goldwater. Pendant 2 mois il multiplie les telephones (sans oublier qu’à chaque telephone, on lui charge le taux horraire de Maitre Goldwater) mais rien ne semble avancer. Mme Goldwater lui assure que la procedure suit la démarche habituelle et de ne pas s’en faire avec ca. Au bout de 2 mois, et 10 000$ de frais, mon ami en a assez et remercie Glodwater et trouve une firme un peu moins gourmante. Moins d’un mois plus tard, il obtient le divorce, la maison et la garde de ses enfants!

    De son expérience avec Goldwater il dira ceci:  » C’est une féministe qui s’est rangé du coté de la femme même si c’est moi qui l’ait engagé pour me défendre. La cause féministe l’aveugle completement de se qu’elle est payée et formée pour faire, c’est à dire mes intérets aux profits de la cause féministe… C’est scandaleux »

  39. Vince dit :

    «Heureusement pour ceux-là, dont j’ai été longtemps avant d’avoir des relations sérieuses, il y a des femmes pour ne pas vouloir de relations à long terme, juste des histoires d’un soir.»

    Je ne veux pas des histoires d’un soir et ne suis pas prêt à m’engager davantage durant des années. D’où ça sort qu’on doive être en couple pour «s’engager» ou seulement avoir des histoires d’un soir? Être conjoint de fait, c’est assumer que ça peut ne pas durer toute la vie, quelques mois ou quelques années, ou peut-être une vie. C’est ne pas faire de promesse d’éternité comme l’est le mariage. C’est bien différent d’un engagement pour une vie ou d’un trip de cul. Peut-on avoir le droit de ne pas faire de promesse? Rester trois ans avec quelqu’un est bien loin d’un one night…

    Es-tu marié Renart, et sinon pourquoi? question comme ça…

    Pour certaines personnes, peut-être est-il plus simple que des juges prennent la décision à leur place…

    «Si une femme a mis de côté sa carrière pour s’occuper d’un gars riche (parce qu’il le voulait bien) et qu’elle se retrouve presque à la rue après une séparation, il me semble que ce gars devrait l’aider»

    Pour s’occuper d’un gars riche?? Si le gars la force à s’occuper de lui, elle n’a qu’à le quitter ou appeler la police! Si elle décide elle-même d’abandonner «sa carrière» parce que le gars est riche, c’est bien son problème et sa décision libre… Et comme si une relation de couple était à sens unique! Ce jugement imbécilise les gens en leur ôtant toute responsabilisation envers eux-mêmes et leurs choix…

    Du cas par cas? Non, malheureusement, les juges suivent plutôt une loi et la jurisprudence sans faire de cas par cas. Si on peut voir autant de cas ridicules avec le mariage, je ne veux même pas imaginer les cas absurdes qu’on verra avec les conjoints de fait…

    «C’est la femme là-dedans qui est une conne profiteuse.»

    Non, c’est une femme blessée dans son ego qui, dans sa colère, a voulu se venger en sachant très bien ce qui ferait mal à l’homme… Mais passons à autre chose.

  40. reblochon dit :

    @Renart : pute n’est pas si loin de la réalité si tu ne prends pas le mot au premier degré. Combien de femmes vénales se font entretenir par de vieux grabataire, combien regardent le portefeuille ou la situation avant le reste, etc. Ce discours vaut bien celui de madame dans l’imagerie populaire qui ne se base pas forcément sur du vide.

    Un sociologue expliquait que nous avions troqué nos habitudes primaires pour des façons de vivre plus modernes, mais que dans le fond rien ne changeait vraiment. L’homme ne va plus chasser, il part travailler pour ramener un salaire, il reste dans notre esprit encore le principal pourvoyeur (dans les ateliers d’aptitudes parentales, quand tu demandes aux gens quel est le rôle du père, pourvoyeur est toujours la première réponse !) ; la femme ne regarde pas qui est le plus fort physiquement pour assurer des gènes de qualités et une protection à sa descendance, elle regarde qui a le plus de fric, même inconsciemment. La civilisation n’est qu’un petit vernis recouvrant l’homo sapiens sapiens.

    Il vaut mieux avoir une voiture, une maison, un boulot quand tu dragues, qui à être un petit malingre, que d’être prestataire du BS, même si tu es champion de lutte et que tu fais 2 mètres !

    Jacques Brel chantait que les vraies putes font payer après pas avant !
    Pour nous faire oublier
    Que les putains les vraies
    Sont celles qui font payer
    Pas avant mais après

    Frigide ? Non pas vraiment. C’est une habitude toute féminine que d’attaquer les performances sexuels de son partenaire. Surement un reste préhistorique ! En général un gars qui tombe sur un mauvais coup ne va pas le publiciser sur la place publique. Je ne pense pas que ça soit dans nos moeurs que de se choquer par ce genre de propos insultants, tout le monde sait qu’une femme qui ne jouit pas, c’est obligatoirement un mec qui ne sait pas faire. Frigide ! Ben voyons, ça n’existe pas.

  41. Vous me pardonnerez, mais, pour ma part, je vais couper court à ce débat, question de temps et surtout parce que je n’ai pas eu le loisir de me pencher comme il le faudrait sur son aspect juridique. Et surtout, je sais pertinemment que je ne réussirai pas à convaincre quiconque ici.

    Le message que je voulais lancer avec ce billet, c’est que les hommes ont du chemin à faire à mon avis, pour généraliser encore. Quand la simple éthique ne réussit pas, c’est bien dommage, mais je crois qu’il faut que la loi s’en mêle…

    Mais j’ai quand même le projet d’écrire un autre billet à la suite de celui-ci.

  42. reblochon dit :

    « Quand la simple éthique ne réussit pas, c’est bien dommage, mais je crois qu’il faut que la loi s’en mêle… » Très belle phrase et je suis 100% d’accord. Et elle sied bien aux deux sexes !

  43. Vince dit :

    «les hommes ont du chemin à faire à mon avis, pour généraliser encore. Quand la simple éthique ne réussit pas, c’est bien dommage, mais je crois qu’il faut que la loi s’en mêle…»

    Je sais que tu ne répondras pas à mes questions puisque tu as coupé le débat que tu as lancé, mais pourquoi écrire « les » au lieu de « des » hommes. Pourquoi justement généraliser? Pourquoi manquer de nuance dans cette analyse? Pourquoi ne viser que « les » hommes? « Des » femmes par ailleurs ont aussi du « chemin à faire ». Pourquoi toujours polariser ce débat et le garder ainsi stérile?

    La loi s’en mêle déjà. La loi est déjà très claire et connue de tous les Québécois. Elle n’a jamais été remise en question sauf aujourd’hui par une riche profiteuse (Lola). Si une riche comme a le droit à une pension, en plus de tout le reste, imagine les absurdités face auxquelles sera confronté le Québécois moyen!

    Il y a énormément de femmes, la majorité sans doute même, et la majorité des Québécois qui ne souhaitent pas cette modification à la loi.

    Résultat d’un sondage:

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/311005/lola-et-eric-pas-d-obligation-financiere-sans-contrat-de-mariage-disent-les-quebecois

  44. Vince,

    je suis bien désolé d’avoir coupé court au débat, mais mon temps est de plus en plus compté.

    Pour ce qui est de la généralisation, j’avais justement ajouté « pour généraliser encore » afin de désamorcer. J’aurais pu écrire « des », ça aurait donné pratiquement le même résultat.

    Pour ce qui est du côté juridique, il faudrait que je me penche un peu plus là-dessus, ce qui demande du temps, pour arrêter mon opinion, et je ne l’avais pas cette semaine, désolé…

    Mais t’inquiètes, ton avis pèse dans la balance!

  45. Patrice dit :

    Renart

    es-tu un homme ou un grand garçon qui pisse assis pour les caprices féminins?

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