Dans un article de La Presse (Le Soleil), on rapporte les propos du maire de Québec, Régis Labeaume, au sujet de son plan de répression policière à long terme en lien avec la Fête nationale du Québec (on se souvient que la fête a donné lieu à des fouilles intenses des policiers pour entrer sur le site et à des interdictions allant de l’alcool jusqu’aux manches de drapeaux). Ces deux phrases donnent, et la chair de poule, et presque envie de rire tellement c’est maladroit :
Ce qui me surprend le plus, à la base, c’est l’aisance avec laquelle le maire utilise le terme « fascisme ». Ce terme a été utilisé depuis le début de la crise étudiante pour faire la démonstration, par l’extrême, que le gouvernement allait trop loin dans ses ripostes légales et policières; mais là, c’est le contraire, il est utilisé d’une manière quasi banale. Entre les deux approches, il est bien clair pour moi que l’utilisation qu’en fait Labeaume est une dérive qui banalise, non pas le terme en soi, mais bien ce qu’il signifie, non pas en l’amoindrissant, mais bien en le magnifiant.
Il s’en défendrait sans doute, mais son discours donne l’impression qu’il s’avoue lui-même fasciste, alors qu’il avoue aussi que sa position va mieux passer s’il l’impose tranquillement. Après la Révolution tranquille, sommes-nous en train de goûter au fascisme tranquille?
Màj :
Je vous permets de me lancer des tomates, finalement, l’article relatant les propos de Labeaume date de mai 2011 :
http:///blog/2012/06/labeaume-une-bourde-a-propos-dune-bourde/
(Photo – détail : meddygarnet)