J’ai lutté de toutes mes forces pour ne pas écrire sur la remise du rapport (sur la commission en lien avec la nomination des juges) par Michel Bastarache. Parce que c’était écrit dans le ciel que ça ne donnerait pas grand-chose de plus que ce que la majorité imaginait. J’illustrerais cela comme suit : Bastarache, avec son jupon qui dépassait, a fabriqué un gros pansement pour Charest. Mais le problème, c’est que ce pansement n’est pas assez gros pour empêcher l’hémorragie…
En fait, c’est le début de l’article de Geneviève Lajoie (du Journal de Québec) qui m’a fait changer d’idée :
Ne voyez-vous pas l’absurdité là-dedans? Surtout quand on constate qu’il a lavé par son rapport son ami John James Charest. Le processus est perméable aux influences, mais celui qui devrait normalement être le plus influent, ou du moins un minimum, soit le Premier ministre, ne l’aurait pas été du tout? Et on se surprend du cynisme de la population!
Tout cela démontre bien les limites de la démocratie comme elle se passe actuellement. Jean Charest gaspille environ 5 millions des deniers publics pour laver sa réputation et en plus ça ne fonctionne pas, il est toujours aussi sale. Ce rapport est pour lui une raison de s’accrocher au pouvoir et cela lui donne en plus de la crédibilité, mais seulement dans son dialogue intérieur…
Il a beau se péter les bretelles, ça ne fera pas fléchir la pression des citoyens et de plus en plus de gens influents pour une large commission sur les liens corrompus entre certains politiciens au pouvoir et les compagnies (dans son sens le plus large) faisant affaire avec le gouvernement.
Cette commission, au-delà de ce qu’on peut lui trouver de positif, n’aura été qu’une bûche de plus pour nourrir ce feu.
Ajout :
Essentiel à lire :
La faute “colossale” de Bastarache
Ajout (bis) :
Josée Legault fait un beau tour de la question : http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/01/20/bastarache-un-rapport-tr-232-s-politique.aspx
Superbe l’illustration !
Heureusement, le détersif n’est pas assez puissant pour laver les cerveaux. Pauvre Jean Charest… croit-il vraiment qu’il réussira à blanchir sa réputation ?
En écoutant les déclarations du PM suite au dépôt du rapport, j’ai toujours le sentiment que cet homme me prend pour un imbécile. Il a été prouvé hors de tout doute par cette commission que toutes les nominations de ce gouvernement passaient par le filtre politique et on voudrait me faire croire que seules les nominations de juges échappaient à cela. Même les postes éminemment importants de présidents des sociétés d’état sont choisis non pas par de rigoureux processus de sélection comme on le fait maintenant pour des postes de commis mais selon le pouvoir arbitraire du PM (Caisse de dépôt, HQ, Loto-Québec,etc…)
Lutopium,
il a bien essayé de nous faire pleurer avec ses aveux comme quoi 2010 a été l’année la plus difficile pour lui…
Gillac,
« j’ai toujours le sentiment que cet homme me prend pour un imbécile »
ce sentiment semble partagé par la majorité de la population.
« Heureusement, le détersif n’est pas assez puissant pour laver les cerveaux. Pauvre Jean Charest… croit-il vraiment qu’il réussira à blanchir sa réputation ? »
Deux ans, c’est une éternité en politique…
Chapeau pour ton illustration! 😀
«il a bien essayé de nous faire pleurer avec ses aveux comme quoi 2010 a été l’année la plus difficile pour lui…»
C’est vrai que 2010 a été l’année la plus difficile pour lui… mais pas pour ça !
Construction, corruption, construction…
Bravo pour ton illustration !
David Gendron,
« Deux ans, c’est une éternité en politique… »
il n’y a pas si longtemps j’aurais acquiescé, mais je trouve que la grogne citoyenne a une constante qui me donne l’impression que Charest va finir par plier, soit en démissionnant, soit en donnant son aval pour la commission tant demandée.
Noisette et Darwin,
merci! 🙂
Faut pas oublier la réaction de l’establishment du parti. Un parti, ça veut gagner ses élections. Et avec Charest comme candidat, je suis convaincu qu’ils savent fort bien que leurs chances de remporter les prochaines sont faibles.
Je conserve ma prédiction. Démission au printemps et course au leadership à l’automne. Ils n’ont pas le choix, il leur faut tourner la page.