Mon billet « La salade des croyants » a suscité beaucoup de débats, bien au-delà de la simple question de décorum que j’essayais de soulever. Le pire que cela a provoqué, c’est une remise en question de la capacité pour les athées de donner un sens à leur vie. Ce n’était pas la première fois que je l’entendais celle-là : sans Dieu, la vie n’a pas de sens.
C’est bien drôle de croire qu’on a ainsi le monopole de la finalité de l’existence. Mais c’est en même temps très logique : il faut bien absolument le justifier ce Dieu, cet absolu. Par contre, c’est un des pires syllogismes. Si Dieu réussit à condenser pour quelqu’un en un concept global tout le sens de la vie, c’est bien normal qu’en dehors de cette croyance il n’y ait point de salut. C’est un raisonnement qui tourne en rond, un cercle vicieux. Le serpent qui mord sa queue. Il ne permet pas vraiment la pluralité, l’éclatement analytique que permet l’hypothétique. C’est voler la recherche du sens à la philosophie et l’emprisonner dans une cage de verre. Une certaine religion en a fait un crucifix. Le sens de la vie devrait plutôt être un genre de cube Rubik impossible à compléter dont tout le monde a droit. Question d’avoir le droit de salir le sacré avec nos mains sales.
Certains rétorqueront : mais la spiritualité là-dedans? La spiritualité étant pour beaucoup de non-croyants une manière de désigner un possible système extra-corporel, qui est aussi une manière de trouver un sens à la vie, devant l’écueil du matérialisme (le monde visible), devant sa charge hautement dépressive pour certains, je l’admets. Comme si le monde physique qui nous entoure et les relations entre les êtres vivants n’étaient pas assez pour nous permettre de rêver. Mais il faut pour cela que le concept même d’incroyance en quoi que ce soit qui transcende la biologie soit équivalent à un grand vide, un vacuum qui nous aspirerait au fond du baril si on le regarde. Pourtant, notre réalité est déjà un velcro très efficace pour le sens.
Qu’on soit en dehors ou en dedans de la religion et de la croyance en Dieu, la spiritualité semble servir à cristalliser la réflexion quant au pourquoi de l’existence humaine. Personnellement, je pense qu’il n’y a pas plus ni moins de raisons d’exister pour le genre humain que, par exemple, les insectes. Notre vie n’est pas plus utile à quoi que ce soit que celle des bactéries. Quoique, j’aurais même tendance à dire que notre vie est vraiment moins utile… si on pèse les pour et les contre. Mais bon, je n’irai pas jusqu’à promouvoir la disparition de l’humanité, je suis un humaniste : en fait, un éternel optimiste, étant donné sa performance discutable, dans certains domaines.
Mais qu’est-ce que la spiritualité, au fond? Une tentative d’organiser le mystère, ce que nos sens et notre entendement ne peuvent percevoir ni comprendre? L’espoir que nos corps ne sont que des prisons et qu’on pourra un jour en sortir, quel que soit le système occulte qui le permette? En fait, j’ai de plus en plus l’impression que le spiritualisme, la doctrine « qui affirme que l’esprit constitue une réalité indépendante et primordiale », est plutôt un concept fourre-tout, une manière de désigner le caractère abstrait de la vie, ce que cause finalement l’activité électrique dans nos cerveaux.
Pour l’auteur Dominique Loreau, loin « d’être une tâche, une corvée ou un mal nécessaire, le ménage serait en fait un art, rien de moins qu’une activité spirituelle revitalisante ». Alors oui, ça peut aller jusque-là… La spiritualité, serait-ce alors seulement la quête du bien-être?
Le sens de la vie est celui qu’on lui donne. Pas besoin de spiritualité pour ça. En tout cas, il n’y a pas d’obligation, on peut tout à fait être « aspirituel ». La spiritualité, c’est pour moi regarder le néant et espérer que cela change quelque chose dans notre vie. Je préfère regarder ce que je peux voir, alors que la science m’aide à toujours en voir un peu plus. J’accepterais même avec bonheur que la science prouve l’existence de l’esprit et de sa longévité après la mort. Mais jusque-là, je ne perdrai pas mon temps à spéculer là-dessus. « Je pense donc je suis. » Ça me suffit amplement pour être heureux.
Voici ma réponse http://slpointbref.wordpress.com/2011/05/24/163/ … sur mon antiblogue.
Bonne journée Renart
Suzanne
Merci!
Répondre à la question : « Quel est le sens de la vie? » en affirmant que c’est Dieu qui donne du sens à la vie, à mon avis, ça n’est pas vraiment une réponse, mais plutôt la prémisse d’une autre question : « Quel est le sens de Dieu? » On ne fait qu’éloigner temporairement l’angoisse devant l’absurde.
Par contre, je ne suis pas d’accord avec votre définition de la spiritualité. D’après moi, la spiritualité n’est pas synonyme de superstition! Avoir une vie spirituelle, ce n’est pas s’adonner au spiritisme comme peut le faire Chantal Lacroix, c’est plutôt se poser des questions sur nos actions et nos buts, ou même la nature des choses qui nous entourent. Je crois que la philosophie, l’éthique, l’esthétique ou l’art sont des formes de spiritualités en ce sens qu’elles tentent de dépasser notre petit quotidien concret.
Si la science reste un formidable outil, je m’en fous, quand je regarde un coucher de soleil, de savoir que telle ou telle molécule provoque tel ou tel éclat de couleur ; tout comme je m’en fous de savoir si, oui ou non, tel ou tel Dieu a créé le soleil… Je trouve ça beau, point. Et pour moi, c’est un moment spirituel.
Goberge Pirate,
il n’est vraiment pas question ici de spiritisme.
Pour ce qui est de ma définition de la spiritualité, je ne crois pas vraiment en avoir donné une coulée dans le béton, je la cherche. Quand même, à la base, je ne crois pas en l’esprit dans le sens où il serait séparé du corps. Je ne crois pas qu’il y ait d’âme plus ou moins enfermée dans le corps.
À spiritualité, je préfère donc n’importe quel terme en lien avec l’« intellectuel » : « Qui concerne l’intelligence, les choses de l’esprit. »
« Esprit : Intelligence; facultés intellectuelles. »
@ Renart
Eh bien, je définirais justement la spiritualité par vos propres mots : « qui concerne l’intelligence, les choses de l’esprit. » J’y ajouterais simplement le mot « conscience », dans la mesure où le « je pense donc je suis » cartésien implique une certaine dose de conscience de soi! Je citais le spiritisme parce qu’il me semblait que vous définissez, dans ce texte, le mot « spiritualité » de manière péjorative. Mais bon… d’après ce que je vois, c’est simplement une divergence d’opinion sur la définition des mots. Là où je vois du spirituel, vous voyez de l’intellectuel. Et je crois aussi qu’il peut très bien y avoir une spiritualité matérialiste, c’est-à-dire qui ne croit pas à l’âme.
Je trouve justement que le danger, dans ce genre de débat (tout comme dans la plupart des débats politiques d’ailleurs!), c’est qu’on passe beaucoup de temps à discuter sans avoir préalablement défini les termes utilisés, et que, au bout de quelques temps, on se rend compte que personne ne parlait du même sujet. J’en ai vu un brillant exemple dans vos récents billets sur la laïcité de l’État : l’essentiel des argumentaires s’appuyaient sur des définitions différentes du terme « laïcité ». Je suis convaincu que la plupart des commentateurs seraient tombés d’accord si on avait trouvé une définition commune de la laïcité.
J’avais beaucoup aimé la réponse du Dalaï lama à quelqu’un qui lui demandait d’identifier la meilleure religion: celle qui fait de vous une meilleure personne, avait-il répondu.Par sa réponse, il avait en fait posé la bonne question; qu’est-ce qui vous rend meilleur? La réponse incontournable, même si je suis personnellement croyant, n’est surement pas toujours la religion.
Goberge Pirate,
« Et je crois aussi qu’il peut très bien y avoir une spiritualité matérialiste, c’est-à-dire qui ne croit pas à l’âme. »
Le problème, c’est que spiritualisme et matérialisme sont tout à fait contraires. Pour y arriver, il faudrait pour cela que le spiritualisme se réfère à la définition plus terre-à-terre de l’esprit, comme faculté intellectuelle, ce qui ne semble jamais le cas. La spiritualité est copain copain avec la croyance en Dieu. C’est la version « soft » de la croyance.
Gillac,
c’est très bien quand la croyance s’accompagne encore du doute.
Et si la vie n’avait aucun sens?
Pour moi, le sens de la vie c’est tout simplement un mécanisme de défense psychologique qui nous permet de résoudre l’antagonisme entre notre conscience de la fatalité de la mort et notre instinct de survie. On doit simplement trouver de quoi remplir notre vie pour que l’on ait l’impression de laisser au monde une part de nous-mêmes qui nous survivra. Ça peut être en fondant une famille, en s’accomplissant artistiquement ou en faisant progresser la science. Donc ça n’a rien d’absolu ou d’objectif, chacun donne à sa vie le sens qui lui plaît.
Donc, pour moi, quelqu’un qui adhère à une croyance spirituelle pour nier l’existence de la mort ne donne pas un sens à sa vie, au contraire, il évite d’avoir à lui donner un sens.
Renart : Tu enlèves : « Mais bon, je n’irai pas jusqu’à promouvoir la disparition de l’humanité, je suis un humaniste : en fait, un éternel optimiste », tu ajoutes des gros mots parce que c’est rigolo et mon style, j’aurais pu écrire ce magnifique texte. Bravo !
gillac : pour confirmer ton impression, ce qui me rend meilleur n’est surement pas la religion. L’empathie que j’ai pour mon prochain et non pour un Dieu fait l’homme généreux que je suis.
Et bien d’accord avec Feel O’Zof : bien souvent les croyants espèrent atteindre l’immortalité, un sens à leur mort pour ne pas devoir justifier leur insignifiante vie.
Enfin David pose une question je suppose en connaissant la réponse : sur le fond, il n’y a aucun sens à notre vie… sauf celui qu’on veut bien lui accorder.
David,
« Et si la vie n’avait aucun sens? »
je ne crois pas (même si c’est par la négative, j’ai toujours de la difficulté à utiliser le verbe « croire »…) que la vie ait un sens en soi. Il faut bien qu’un être pensant fasse le chemin pour lui donner du sens. Mais ce n’est jamais une obligation, comme ta question le laisse sous-entendre.
Feel O’Zof,
« Donc, pour moi, quelqu’un qui adhère à une croyance spirituelle pour nier l’existence de la mort ne donne pas un sens à sa vie, au contraire, il évite d’avoir à lui donner un sens. »
j’irais même plus loin, c’est projeter le sens dans un futur incertain alors que le présent est l’occasion ultime de donner du sens à sa vie si on le désire.
Reblochon,
« L’empathie que j’ai pour mon prochain et non pour un Dieu fait l’homme généreux que je suis. »
cela représente bien pour moi l’antagonisme qui vient avec la religion comme système moral. Si les bons agissements sont « téléguidés » par les « désirs » d’un être suprême, via des écrits soi-disant sacrés, est-ce que ces bons coups sont tout à fait redevables à l’individu? Ça me semble un handicap, s’il faut en juger.
Renart, sur ta réponse à David: en effet, ce n’est pas une obligation de trouver un sens. C’est pas plus mal de ne pas trouver de sens à la vie que d’en avoir un déterminé à l’avance. Et puis même si un être supérieur quelconque existe, cela ne prouve pas que la vie ait un sens.
@ Renart
«La spiritualité est copain copain avec la croyance en Dieu. C’est la version « soft » de la croyance. »
Il y a plusieurs penseurs contemporains qui creusent la question d’une spiritualité matérialiste, et c’est très intéressant à lire. Je pense, entre autres, aux athées notoires Richard Dawkins ou André Compte-Sponville.
« Si les bons agissements sont « téléguidés » par les « désirs » d’un être suprême, via des écrits soi-disant sacrés, est-ce que ces bons coups sont tout à fait redevables à l’individu? »
En fait, c’est justement pourquoi je ne pourrai jamais être chrétien : pour le christianisme, Dieu est la cause de nos bons coups, mais nous sommes responsables de nos mauvais coups… vive l’auto-flagellation!
D’ailleurs, la Bible dit vraiment tout et son contraire, il y a dans ce livre de quoi justifier pas mal tout les comportements moraux ou immoraux, de l’infanticide à l’amour universel. Je pense que c’est pour ça que le christianisme est aussi populaire : chacun y trouve son compte. C’est bien pratique parce que, selon les époques et les moeurs du moment, les gens décident de mettre l’accent sur tel ou tel passage. Ça a donné autant la monarchie de droit divin de Louis XIV que l’anarchisme chrétien de Léon Tolstoï. Ce n’est pas le livre qui donne du sens à la vie de l’homme, mais l’homme qui donne du sens à sa vie en interprétant le livre comme il le veut bien.
Définition:
« Guerre de religion »
Deux peuples qui se battent pour savoir qui a le meilleur copain imaginaire.
Un animateur de télévision, par ailleurs notoirement athée, pose à deux de ses invités (et à quelques jours d’intervalle) des questions sur leurs croyances. Pourquoi? Je ne sais pas.
Un blogueur, notoirement athée, est scandalisé et écrit un billet sur le sujet. Pourquoi? Je ne sais pas.
Les commentaires affluent. Pourquoi? Je ne sais pas.
Presque unanimement, ceux-ci condamnent le pôvre animateur qui, si ça se trouve, ne fais que s’intéresser gentiment à ses invités. « On me raconte que vous collectionnez les timbres? Comme c’est intéressant… »
Pour finir, on traite tous les croyants de crétins finis, sans toutefois proposer d’établir pour eux des camps de rééducation. Remarquez, Pol Pot et Staline ont déjà essayé et ça n’a pas marché. Alors, à quoi bon s’énerver…
Mais pourquoi donc les athées passent autant de temps à parler de Dieu? Je ne sais pas… Mais si Dieu existe, une chose est sûre, qu’est-ce qu’Il doit se marrer en vous écoutant…
Conclusion : Qu’il existe ou non, Dieu fait des miracles. Il multiplie les commentaires et augmente les cote d’écoute! Pourquoi ? Je ne sais pas…
En retard dans mes lectures de blogues…
Si la vie n’a aucun sens, pourquoi s’imposer tant de lois et de règles pour vivre? Pourquoi avoir un sens moral? Pour juger le comportement d’autrui? Pourquoi n’acceptons-nous pas la mort sereinement après tout c’est scientifique tout chose à une fin, pourquoi se battre autant pour vivre? Mourir n’est rien de plus qu’une étape dans un cycle vital, tout comme naître. Si la vie n’a pas de sens, je ne vois pas pourquoi elle aurait de valeur.
La spiritualité selon s’apparente à la philosophie. Et la philosophie est la mère de toutes les sciences. C’est grâce à la philosophie, c’est-à-dire aux questionnements du monde, de notre raison d’être et de nos façons d’agir qui à mener des gens à découvrir les mathématiques, la physique et l’astronomie. Le questionnement de notre existence est la cause directe de l’évolution de l’humanité.
Pourquoi devrait-on cesser des s’interroger sur notre raison d’être sous prétexte que de nos jours, les sciences ont réponse à tout? Et si la science n’était que l’aube d’une forme de connaissance qui nous mènera vers d’autres connaissances bien différentes. Je suis du type sceptique mais de part et d’autre. Je n’offre pas à la science toute ma crédulité tout comme je ne crois pas sans douter que le monde existe grâce à une force supérieure.
Mais l’Homme continuera à avancer tant et aussi longtemps qu’il cherchera à comprendre comment tout fonctionne autour de lui et même comment il perçoit les choses de manière bien personnelle en faisant abstraction de la science et des toutes les notions qu’il a acquise depuis sa naissance. N’oublions pas que nous percevons le monde d’une certaine façon parce que nos proches nous inculque une vision des choses, et si ce n’était pas la seule vision possible et si ce n’était pas la meilleure vision possible…
Enfin tant que les croyances ne nuisent pas aux bonnes relations humaines et au respect d’autrui, je n’y vois pas d’inconvénients. Croire est une chose, adhérer à une religion en est une autre! Ne confondons pas les pommes avec les oranges.
À ce propos, j’écris sur mon blogue les Rendez-vous avec Mentor une série de dialogues où je parle justement de toutes sortes de sujets liés à des questionnements d’ordre spirituel.
http://nicolefodale.ca/category/mes-reflexions/rendez-vous-avec-mentor/
« Pourquoi devrait-on cesser des s’interroger sur notre raison d’être sous prétexte que de nos jours, les sciences ont réponse à tout ? »
La science n’apporte aucune réponse, juste une nouvelle série de question. La raison d’être est loin d’être la question la plus intéressante nous concernant. Sauf si par cela vous entendez : d’où venons-nous, où allons-nous ! Alors là, y a de quoi passer mille vie à y répondre et cela sans aucune croyance.
Je ne sais pas, je doute qu’il soit essentiel de savoir d’où nous venons et où nous allons si ultimement l’essence même d’une seule vie n’a pas de sens en soi. Si nous sommes le fruit du hasard et que notre existence est éphémère, je ne vois pas personnellement l’intérêt de savoir que nos ancêtres ressemblaient à des singes ou des rats. Franchement, ça ne change rien à ma vie.
Mais c’est mon tourment bien personnel que celui de me demander si mon existence à vraiment un sens. J’étais adolescente que j’avais de ces crises qui effrayaient ma mère! Ce que je trouve d’autant plus bizarre, pourquoi moi? Pourquoi même à l’aube de mon apprentissage de base, j’étais une personne qui se questionnait sur la raison d’être des choses et de moi-même alors que la plupart, ne s’en souciait guère.
J’ai des enfants aujourd’hui et parfois je me demande sans véritables regrets mais plutôt avec une questionnement existentiel supplémentaire, pourquoi ai-je fait ça? Pourquoi ai-je mis au monde deux autres petites créatures, si c’est pour vivre, souffrir et mourir, rien de plus.
La vie n’est pas belle ne nous leurrons pas. La vie n’est qu’interprétation et malheureusement pour certains la perception qu’ils en ont n’est pas aussi agréable que pour d’autres. Ils pourront y mettre autant d’effort qu’ils le voudront elle ne sera jamais magnifique. Pourquoi mettre tant d’effort à percevoir et ressentir la beauté de la vie, si au bout du compte, notre existence en soi n’a pas de sens? Je suis encore là… j’ignore parfois pourquoi… mais si je n’avais pas le doute que notre vie ne se résume pas qu’à un simple hasard et que tout de nous ne disparaît lorsque nous mourrons, il y a longtemps que j’aurais mis fin à mes jours. Ce qui me garde en vie, c’est le doute ou comme certains l’appellent l’espoir!
On appelle cela l’instinct de reproduction et de survie d’une race. Et pourquoi ne pas mourir ? L’instinct de survie. Ça marche depuis des millions d’années… ça ne va pas s’arrêter aujourd’hui.