De l’importance des règles du français, même sur les médias sociaux

On vient de m’écrire « j’écris comme j’aime enculer » au lieu de « j’écris comme j’aime, enculé ». Ça me motive. Et puis c’est drôle.

 

 

Cette perle de l’omniprésent semi-bot @BEOTIEN est tellement représentative de l’importance d’une bonne connaissance du français pour communiquer par écrit, même sur les médias sociaux. Quand une faute change le sens à ce point, ça ne donne pas une très bonne impression… (Sans pour autant juger de la pratique sexuelle en question.)

Mais au-delà du sens strict, il y a quelquefois des omissions qui prêtent à confusion. Je pense à ceux qui ne mettent pas de ponctuation ou de majuscules dans leurs messages, ou les deux. Qu’est-ce que ça dit? Est-ce que c’est seulement de la paresse? Et si c’est de la paresse, est-ce qu’on peut se questionner quant à son sens?

Parce que personnellement, j’ai souvent de la difficulté à prendre à la légère ce genre de détail. Quand une personne m’écrit sans prendre la peine de terminer sa phrase par un signe de ponctuation, je me pose toujours la question à savoir si un signe de ponctuation ou l’autre en changerait le sens. Un point d’exclamation ne donne pas la même signification qu’un point tout court. Les trois points n’expriment pas la même chose que le point d’interrogation. Et même quand on les utilise, ça peut parfois prêter à confusion, alors ne pas en mettre, c’est périlleux…

Encore, au-delà du sens de ce qui est exprimé, je me demande parfois même si cela dénote d’un certain manque de respect. Pour moi, ne pas mettre un point à la fin d’une phrase, ça me donne presque la même impression que quelqu’un qui me parle et qui sort de la pièce sans me saluer. Oui, je sais que l’exemple est un peu fort, mais c’était pour ça le « presque »…

Ça revient toujours à la question de ce qui peut être analysé entre les lignes dans notre utilisation des médias sociaux. Quelque chose à regarder aussi sérieusement que le langage corporel.

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Ce billet est la suite d’un doux twittage de coche, d’une analyse des territoires et des ponts de la vie virtuelle, du constat que le « social » dans « média social » est seulement un appendice en attente d’exploser, d’une vaine tentative de régler la question de la perception et de l’utilisation des médias sociaux et de la question d’omettre l’arobas, histoire de « parler dans le dos ».

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12 réponses à De l’importance des règles du français, même sur les médias sociaux

  1. Pierre-Luc dit :

    Cé ben vrè!

    (Au moins j’ai mis mon signe de mon ponctuation.)

  2. Bha, hon scent khalis deh lah pokthuacion, sé lfon ki himporth.

    Sérieusement, je m’intéresse surtout au fond des propos chez mes commentateurs, mais parfois, les fautes sont agaçantes.

  3. jeanseb roux dit :

    je suis daccord sur à peu près tout, sauf pour les majuscules. les majuscules suivent toujours un ponctuation qui termine une phrase. alors après une telle ponctuation, il est clair que la prochaine phrase débute. moi j’ai aboli la majuscule dans mon quotidien par simplicité et souçi de design. JE TROUVE PAS ÇA BEAU DU CAPS LETTER..
    et pour le fouineux qui ont suivi le Bauhaus, un de leur professeur dont j’ai oublié le nom en avait fait l’abolition dans les normes de l’école à tous les niveaux.

    just sayin’
    🙂

  4. Decibelle dit :

    Certains ont des difficultés majeures et d’autres sont tout simplement lâches. Ce n’est pas toujours évident de faire la différence. Je pense que, dans la plupart des cas, la paresse prend malheureusement le dessus.

  5. J’ai de la misère avec ceux qui se forcent pour bien écrire, mais qui restent avec les mêmes mauvais plis toute leur vie, comme si le simple fait d’écrire mieux que bien des gens leur permettait ces quelques fautes « banales ».

    En quoi ça me dérange? Bin, c’est juste que ces gens là, sur twitter et autres, comme ils n’écrivent pas si mal, sont souvent perçus comme des gens avec une écriture sans reproche aux yeux des moins bons et tendent à devenir le standard.

    Quand tu vois une dizaine de personnes influentes écrire: « Laisses faire » ou « Je chantes », ça ne prend pas grand temps avant que la communauté suive. Leurs mauvais plis deviennent ceux des autres et la roue tourne.

  6. Pierre-Luc,

    mais t’as ajouté un « mon » de trop… 😛

    David,

    quand ça pervertit le sens ou met un doute sur celui-ci, c’est toujours agaçant!

    Jeanseb,

    bienvenue ici en tout cas! Il s’agit bien de LE Jeanseb roux?

    Ton point se défend, mais en même temps il me semble que pour bien marquer une pause (ce que l’espace entre la ponctuation à la fin d’une phrase et la majuscule suggère), deux signes valent mieux qu’un!

    Décibelle,

    il faut la plupart du temps prendre ça avec un grain de sel (en tout cas dans mon cas…), mais j’avoue que je penche aussi vers la paresse…

    Murphy,

    le phénomène que tu expliques me semble tout à fait inédit!

  7. reblochon dit :

    Pourtant le phénomène qu’explique Murphy est bien réel. A force de vois des énormités, on finit pas les reproduire machinalement… surtout en fin de soirée.

    Pour se moquer d’un boulanger fort peu lettré et commettant moult fautes, avec les copains on s’est mis à écrire baguettent au pluriel avec cette terminaison. Ben depuis, je me retrouve parfois comme un âne à mettre mes noms communs au pluriel avec ENT.

  8. Darwin dit :

    «sens stricte»

    Quelle est l’intention derrière ce «e» de trop ? 😉

  9. Reblochon,

    ce n’est pas parce que tu te « retrouve parfois comme un âne » que c’est le cas de tout le monde! Hé hé hé! 😉

    Darwin,

    en tout cas, ça va m’apprendre à trop faire confiance à Antidote pour me pointer ce genre de coquille…

    Merci de faire son travail, c’est corrigé! 😉

  10. the Ubbergeek dit :

    Et pas juste le français, les américains par exemple sont irrités pour la même raison sur l’e-englais!

  11. Le professeur masque dit :

    Tiens, un exemple qui montre l’importance d’une seule virgule.

    – Tirez les premiers, messieurs les Anglais.
    – Tirez les premiers messieurs, les Anglais.

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