Anonymous a dévoilé un document filmé de plus de deux heures qui provient vraisemblablement des archives personnelles de la famille Desmarais, les richissimes patrons de Gesca, compagnie qui possède tout un tas de médias, dont le journal La Presse. Ce document est en quelque sorte un souvenir d’une grande, d’une gigantesque fête donnée en l’honneur de Jacqueline Desmarais, la femme du doyen, Paul.
En ce moment, je n’aimerais pas être un journaliste ou un chroniqueur de La Presse. Tout ce faste étalé au grand jour, toute cette grandiloquence laissée à l’examen de tous. Au moment où j’écris ces lignes, nulle trace de cette histoire sur le site de La Presse. Mais c’est bien évident que ce silence radio ne pourra pas durer longtemps, tellement la nouvelle est incontournable. Surtout que le compétiteur en en fait tout un plat, et de résistance par-dessus le marché! Quand un fait aussi important concerne ton patron, à quoi penses-tu, comment jongles-tu en attendant de savoir de quelle manière tu vas réagir?
Parce que ce silence vient mettre du plomb dans l’aile du discours comme quoi les journalistes sont très indépendants vis-à-vis de leur patron. Parce que si la sacrée objectivité était loi, la nouvelle serait déjà au moins détaillée dans ses grandes lignes, nonobstant de qui il s’agit. Et en plus, juste en matière d’achalandage, c’est une nouvelle payante… Mais bon, en ce moment, tout ce beau monde est sur le pied de guerre, ou plutôt en mode gestion de crise. Et j’ai bien hâte de lire ce qu’il en ressortira.
Mon petit doigt me dit que beaucoup de gens présents à cette fête seront sur la défensive, John James Charest en tête.
Et, anecdotiquement, dès que j’ai vu les premières images montrant les invités, j’ai tout de suite pensé à un « Le Temps des bouffons », deuxième mouture. Mais il manque l’excellent narrateur, Pierre Falardeau. Pour reprendre l’expression consacrée, il doit se tordre de rire dans sa tombe.
Màj (14h):
Finalement, il y a un petit paragraphe bien discret au sujet de ça sur le site de La Presse, dans la section techno :
Je crois que c’est la meilleure manière de s’en sortir (presque) honorablement. Reste à voir si du côté éditorial il en sera fait mention. Ça risque d’arriver si Québecor continue d’en beurrer épais… Pour ce qui est du petit citoyen, même magnifié par les médias sociaux, vaut mieux noyer le poisson…
C’est clair que Falardeau aurait aimé Anonymous. Il les aurait probablement insulté, mais de façon amicale.
J’ai pas encore vu la vidéo (connection Sénégalaise insuffisante), mais sérieusement, que Anon puisse aller fouiller dans les archives des partys de la famille Desmarais, ça m’inquièterait beaucoup si j’étais un proche de Jean Charest.
Je crois qu’il existe deux classes de journalistes: ceux qui ont un nom suffisament grand pour avoir acquis le droit de déroger de la ligne éditoriale et les journalistes normaux, qui subissent des pressions pour écrire ce qu’on leur dit.
Correction à apporter sur le lien du « Temps des Bouffons » : http://www.youtube.com/watch?v=0STEvvYZtY0 . Aussi page de recherche : http://www.youtube.com/results?search_query=Le+Temps+des+bouffons&oq=Le+Temps+des+bouffons&aq=f&aqi=&aql=&gs_l=youtube.12…0.0.0.2500.0.0.0.0.0.0.0.0..0.0…0.0.
C’est le temps des bouffons de Pierre Falardeau… 30 ans plus tard.
http://video.google.com/videoplay?docid=2010481462051153901#
Le Temps des Bouffons: un film choc de Pierre Falardeau qui en dit long sur l’état actuel du monde et qui confirme à bien des points de vue la lignée des « reptiles » québécois et canadiens et ceux qui font partie de leur « confrérie ». Le film se trouve au bas de page.